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Nous contacterAccueil > Actualités > Intelligence Auto n°63 – Octobre 2023 L’hybride, 1ère motorisation du marché
Encore une étape de franchie. L’hybride est devenue la première motorisation du marché des voitures neuves. Les flottes s'y mettent aussi, abandonnant le diesel. D’ici 3 à 4 ans, toutes ces voitures viendront alimenter le marché d’occasion, à un prix enfin plus accessible pour les familles.
Le troisième trimestre reste bien orienté
Le marché automobile français des voitures particulières neuves (VPN) a poursuivi sa progression, +11%, durant le mois de septembre dans la foulée d’un été très dynamique, notamment en août. Si de nombreux professionnels du secteur continuent de pointer une atonie sur le front des prises de commandes, l’effet de rattrapage par rapport au niveau d’activité de 2021 se confirme.
Les immatriculations de voitures particulières neuves se sont élevées en septembre à 156 303 unités, contre 141 137 unités sur la même période de référence de 2022.
Le second semestre inspirait beaucoup de méfiance, notamment en raison de la baisse des commandes enregistrée depuis plusieurs mois (-13% depuis le début de l’année vs 2022). Mais nous notons que le troisième trimestre reste bien orienté, grâce à un effet de rattrapage qui perdure, avec un dynamisme des livraisons toujours là.
Depuis le début de l’année, 1,3 million de voitures ont été achetées, soit une hausse de 16% par rapport à l’année passée.
L’hybride, première motorisation du marché
Au niveau du mix énergétique, les véhicules hybrides (35% de parts de marché, dont 14% pour les full hybrid, 11% pour les mild hybrid et 10% pour les plug-in hybrid), constituent désormais la première motorisation du marché.
Ces voitures confirment leur percée constatée depuis plusieurs mois, avec une progression de 32% des ventes, à 54 169 immatriculations (dont 15 676 immatriculations pour les hybrides rechargeables, + 35%).
Sur fond de remodelage des conditions d’attribution du bonus, un élément qui n’a pas encore eu d’impact sur les ventes, les véhicules 100% électriques ressortent à 19% du marché, pour un total de 30 172 immatriculations, soit une croissance de 34%.
S’agissant des motorisations traditionnelles, l’essence à son tour glisse doucement, sa part de marché n’est plus qu’à 34%, avec des immatriculations à 52 946 unités, tandis que le diesel continue de dévisser : -35%, à 13 268 immatriculations, soit 8% du marché.
Voitures électriques en 2024 : score environnemental et hausse de la prime d’assurance
Le décret et les arrêtés afférents remodelant le bonus écologique ont été publiés au Journal officiel le 20 septembre. Cette révision détaille notamment la nouvelle formule de l’aide à l’achat et son score environnemental automobile, qui entreront en vigueur dès la mi-décembre 2023 avant le gel du projet de loi de finance (PLF).
Notons que les textes ne précisent pas encore les montants du bonus écologique, la grille actuelle restant donc pour l’heure en vigueur pour l’achat d’un véhicule neuf dont le prix est plafonné à 47 000 € : 5 000 € pour les particuliers (7 000 € pour les ménages aux revenus les plus modestes) et 3 000 € pour les personnes morales.
Du côté de l’assurance des voitures électriques, leur prime devrait augmenter en 2024 selon le projet de loi finance actuel. En effet, les propriétaires de voitures électriques bénéficiaient depuis 2021 d'une exonération de la Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurance (TSCA). Pour les automobilistes, cette exonération se traduit par une économie de 10% à 25% selon le type de contrat d’assurance (au tiers/tous risques).
Dès l’origine, cette mesure fiscale était prévue pour rester en vigueur uniquement jusqu'à fin 2023. Actuellement rien n’indique qu'elle sera reconduite l'année prochaine. Par conséquent, les primes d’assurances des voitures électriques vont augmenter significativement. Il s’agit d’un soutien en moins à l’essor de ce type de motorisation.
Le marché de l’occasion fléchit sensiblement
Après plusieurs mois de hausse globale, portée par des prix plus sages ainsi qu’un flou autour de l’instauration des ZFE, le marché de l’occasion marque le pas en septembre, avec 409 846 transactions, soit un recul de 3%.
Les véhicules de moins de cinq ans (30,4% de parts de marché) tournent toujours au ralenti, en baisse de 5,3% à 124 702 immatriculations. Le segment des modèles âgés de 5 à 10 ans (21,4% de parts de marché), continue de progresser : +2,8% à 87 619 immatriculations, tandis que celui des VO de plus de 10 ans (48,2% de parts de marché) accuse un fléchissement notable, en recul de 3,5%, soit 197 525 unités.
Les marchés des véhicules neufs ont réalisé une très bonne rentrée. Ils affichent, quasiment, tous une croissance à deux chiffres. Sur les marchés de l’occasion, les transactions n’ont pas été au rendez-vous. Les fortes baisses sont généralisées à l’exception des tracteurs agricoles.
Les flottes incitées à s’électrifier
À l’aube d’un dernier trimestre cerné d’incertitudes, l’impact de la crise du pouvoir d’achat allant croissant, les experts d'AAA DATA ont placé leur focale sur le segment des flottes, le mois de septembre ouvrant traditionnellement la période dense des renouvellements. Une analyse riche d’enseignements : Le mois de septembre correspond en effet à une phase de renouvellement des véhicules au sein des flottes, notamment pour les grandes flottes, souvent dotées d’un gestionnaire de parc rompu aux négociations avec les principaux leasers opérant sur le marché français.
Depuis l’application de la loi d'orientation des mobilités (LOM), les flottes sont incitées à électrifier leur parc, même si aucune sanction financière n’est encore prévue pour celles qui ne le font pas. Dans ce panorama viennent s’ajouter des éléments de contexte opérationnels (mise en place des ZFE dans certaines villes, disponibilité des véhicules chez les constructeurs…) et financiers (hausse marquée des prix des véhicules neufs, révision des modalités d’attribution du bonus…). En outre, de nombreux groupes ont leur propre contraintes internes, liées au bilan environnemental qu’ils doivent produire, de type ESG par exemple.
L’effondrement du diesel au profit des hybrides
Si on se recentre sur les habitudes d’achat des flottes en prenant 2019 comme point de repère (avant notamment la crise sanitaire et la pénurie de composants électroniques ayant déréglé les systèmes de production et de logistique mondiaux), l’élément le plus frappant réside dans l’effondrement de la pénétration du diesel.
Au premier semestre 2019, on recense 154 873 immatriculations de diesel sur le marché des flottes (Administrations, Loueurs longue durée, Sociétés), puis 99 439 unités au premier semestre 2021, 70 627 au premier semestre 2022 et seulement 48 187 unités au premier semestre 2023.
Le mix énergétique sur le marché des flottes (VPN) a été largement modifié en l’espace de moins de cinq ans.
La situation diffère pour les véhicules utilitaires neufs achetés par les flottes. Hégémonique au premier semestre 2019 (92,45% de parts pour 176 1117 immatriculations), le diesel a perdu du terrain tout en restant largement dominant (76,08% de parts pour 112 274 immatriculations au premier semestre 2023). Les VU électriques progressent, mais demeurent sous le seuil des 10% de parts (8,73% de parts et 12 884 immatriculations au premier semestre 2023 à rapporter à 1,7% de parts et 3 240 immatriculations au premier semestre 2019).
Ce phénomène s’explique à l’aune de deux éléments majeurs. D’une part, l’offre des constructeurs reste encore assez limitée, avec peu de profondeur de gamme, et d’autre part, l’achat d’un VU est dicté par des impératifs opérationnels et l’autonomie est donc déterminante.
Les flottes, plus timides que les clients particuliers pour l’achat de véhicules électriques
Sur le segment des VPN, on constate que les particuliers ont définitivement tourné le dos au diesel (5% des achats au premier semestre 2023), ce qui est moins marqué chez les flottes (18%) et les loueurs de courte durée (13%). La logique de « gros rouleur » est encore prégnante chez les flottes et il faudra sans doute attendre la nouvelle génération de batteries garantissant plus de 500 km d’autonomie et un temps de recharge optimisé pour voir un nouveau point d’inflexion.
Pour les véhicules électriques (BEV), les particuliers mènent la danse (21% des achats), assez nettement devant les flottes (12%). C’est le contraire pour les véhicules hybrides rechargeables (PHEV), un segment porté par les flottes (14% de leurs achats) alors que les particuliers ressortent à 4%. Le prix élevé de ces véhicules n’y est pas étranger. Pour les flottes, les modèles PHEV permettent une transition « en douceur » pour les collaborateurs qui bénéficient d’un véhicule de fonction.
Alors que l’inquiétude autour des valeurs résiduelles est parfois avancée pour expliquer la prudence des flottes, les experts considèrent cependant que la valeur résiduelle des VE est élevée. Une raison à cela : le pari sur le marché des VE fait par les concessionnaires, les constructeurs et les banques. Certes, des ajustements à venir sont attendus, mais les craintes relatives notamment à la hausse des prix de l’électricité semblent moins fondées, surtout si l’on tient compte du fait que le prix du baril ne plonge pas non plus. « C’est la fiscalité qui doit être observée, comme juge de paix. Et on conçoit mal le législateur dupliquer la TIPP sur le KWh dans un avenir proche s’il veut que le marché des VE décolle vraiment » analyse un observateur.
Financement : un panorama encore varié
Si les offres locatives sont en forte croissance et appelées à dominer le marché du financement, l’examen des choix des flottes laisse apparaître que le phénomène reste encore progressif. Ainsi, au sein des administrations, où les volumes de véhicules sont certes réduits, le crédit et l’achat comptant demeurent les principaux modes de financement. Sans surprise, chez les loueurs de courte durée, la LLD domine largement. Au sein des sociétés, la LLD est aussi largement plébiscitée pour les PHEV. Mais pour le BEV, on se trouve face à un bouquet de modes de financement : crédit et achat comptant, puis LLD et location crédit-bail.
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