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Nous contacterAccueil > Actualités > Intelligence Auto n°83 – Juillet 2025Quel bilan pour le marché du deux-roues en 2025 ?Tendances, Sinistralité et Comportement des Conducteurs
Le mois de juin marque un creux historique pour les ventes de voitures, enregistrant les pires performances depuis plusieurs années. Plus préoccupant encore, le marché occasion, qui demeure la principale source d'approvisionnement pour la majorité des acheteurs, affiche une nette régression. Dans ce contexte d'attentisme, alimenté par les incertitudes politiques et économiques, certaines marques parviennent à redresser la barre, tandis que d'autres voient leur position se dégrader dans les classements.
Le marché des voitures neuves perd 7 % en juin. La baisse concerne surtout le canal des flottes qui chute de 19 %. Les Particuliers, pour leur part, ont légèrement achetés moins de voitures (-2%). Les canaux dits tactiques sont eux même en recul de 2 %.
169 503 voitures neuves ont été immatriculées sur le mois écoulé. Presque tous les canaux de ventes sont en baisse, à l’exception notable des loueurs courte durée, qui progressent de 5 % à l’approche des vacances d’été et permettent à certaines marques de compenser des volumes d’immatriculations en berne.
Il s’agit du sixième mois consécutif de baisse, mais le début de cette séquence remonte à plus d’un an, seulement interrompu par un rebond artificiel en décembre. Bien que les commandes de voitures neuves se soient légèrement reprises en juin selon le baromètre du CCFA, elles restent en net retrait de 8 % au cumul depuis le début de l’année. Le nouveau barème du bonus écologique qui vient d’être annoncé puis le leasing électrique attendu à la rentrée laissent quand même espérer un retournement de tendance pour les électriques.
Dans ce tableau peu réjouissant du marché des voitures neuves apparaissent pourtant quelques signaux positifs, comme les SUV, dont la part grimpe à 53 %, et la dynamique de quelques marques qui bénéficient d’un plan produit favorable. C’est le cas de Dacia, en progression de 27 % et même 33 % auprès des particuliers. Il en va de même notamment pour BMW (+ 4 % au total et + 22 % auprès des particuliers) ; Skoda (+ 14 % et + 34 %) ; Mini (+ 57 % et + 95 %).
En termes de comparaison aux années passées, il s’agit du mois de juin dont le volume est le plus faible depuis la crise du Covid. Après cinq ans, la décroissance globale du marché neuf ne fait plus de doute.
La bonne tenue persistante des motorisations hybrides est remarquable dans ce contexte morose et note la transition opérée sur le marché.
Les ventes de voitures hybrides ont progressé de + 13 % dans leur ensemble pour 51 % du marché. Seule l’exception les rechargeables n’ont pas le vent en poupe actuellement ( – 16 %). Les hybrides classiques (HEV) gagnent 11 % au global (+ 30 % auprès des particuliers). Les microhybrides (MHEV) font encore mieux avec + 30 % au total.
A l’inverse, les immatriculations de modèles électriques reculent de nouveau (- 3 %) et ne trouvent plus grâce aux yeux des particuliers (- 30 % sur ce canal), tandis que les flottes accélèrent encore leur transition énergétique et accroissent leurs volumes de 49 % sur cette motorisation.
On peut facilement augurer que les acheteurs attendent les nouvelles mesures plus favorables annoncé par le gouvernement. En effet, un arrêté du 20 juin donne déjà les contours de la location sociale de voiture électrique (souvent appelée « leasing social ») dont certaines modalités restent encore à préciser. Il sera désormais financé par les CEE (certificats d’économie d’énergie), donc par les fournisseurs d’énergie et non plus par l’Etat. Toujours sous conditions de revenu, il vise à soutenir la location d’au moins 50 000 voitures particulières électriques. Plusieurs marques ont déjà communiqué sur les montants des loyers, plus élevés que l’an dernier, notamment parce que l’aide n’inclut plus le bonus écologique.
Par ailleurs, le gouvernement a fait évoluer le 1er juillet le dispositif du bonus écologique, revalorisé puisque son montant maximal passe de 4 000 à 4 200 euros pour les ménages les plus modestes et de 2 000 à 3 100 euros pour les autres. Lui aussi est désormais financé par les CEE.
Tout en occupant la tête du classement des immatriculations de modèles électriques avec son SUV Model Y, Tesla ralentit sa chute en perdant 10 % sur le mois. Les modèles Renault 5 et Scenic complètent le podium électrique, sans empêcher un recul de 13 % de la marque sur cette motorisation. Quelques progressions méritent toutefois d’être notées, parfois fortes et sur des volumes significatifs (par ordre décroissant) : BMW, Audi, Mini, Skoda, Dacia, Kia, Mercedes, Ford, BYD, Hyundai, Xpeng, DS Automobile, Porsche…
Simple trou d’air ou retournement de tendance ? Après un ralentissement en mai, le marché occasion subit sa baisse mensuelle la plus marquée depuis le début de l’année, à – 4 %. En juin, 449 070 voitures ont changé de propriétaires.
Le vote de l’Assemblée nationale en faveur de la suppression des ZFE, qui reste à confirmer, n’a pas d’effet visible sur les modèles à vignettes Crit’Air 3 et plus, dont les parts respectives continuent à reculer dans les transactions (- 7 % pour les Crit’Air 3).
Les résultats restent très contrastés selon les motorisations, puisque les électriques (à vignette Crit’Air 0) progressent de 15 %. Hormis les rechargeables à + 9 %, les hybrides font encore mieux : + 43 % pour les HEV, +19 % pour les MHEV. A l’inverse, les thermiques perdent peu à peu du terrain avec un repli de 8 % pour les diesels, qui restent très majoritaires avec une part de 46 %, et – 9 % pour les VO à essence (38 % des transactions).
Les performances des marchés d’occasion sont bien orientées à l’exception de la voiture, du cyclo et de l’industriel. La saison de la moto a profité aux transactions occasions de motos. Et les voitures sans permis de seconde main ont toujours la cote.
En revanche, les marchés des véhicules neufs sont confrontés à un ralentissement généralisé. Les investisseurs attendent une meilleure conjoncture. Les tensions commerciales internationales et le climat d’incertitudes ralentissent la trajectoire de la transition écologique.
Résultats de l’Observatoire du deux-roues Solly Azar – AAA DATA au 1er semestre 2025.
Le marché des deux-roues en 2025 a connu une baisse significative au premier semestre, avec une chute de 12% par rapport à 2024, bien que la saison de la moto ait permis de limiter cette baisse. Les segments les plus touchés sont les cyclos. Le marché des 2 roues neufs (motos + cyclomoteurs <50cc) a enregistré une baisse de 18% avec 120 462 unités contre 146 041 en 2024, en raison du contexte économique peu porteur. Le marché de l'occasion a également chuté de 10% sur le semestre, mais a montré une résilience au T2 2025, avec une baisse réduite à 2%.
Le marché des 2 roues électriques reste divisé, avec une baisse de 8,4% pour les immatriculations, la demande étant plus marquée pour l'occasion que pour le neuf. Les cyclos continuent leur déclin, notamment à cause de l'arrêt de la production de modèles thermiques et de l'attrait croissant pour des alternatives comme les vélos électriques. Les motos ont également enregistré une baisse globale de 8% au premier semestre, mais certaines catégories, notamment les grosses cylindrées, résistent mieux. Au T2, les immatriculations de motos se sont stabilisées, avec une légère hausse de l'occasion (+3%).
Les jeunes motards (14-17 ans) sont les plus actifs, tandis que les segments plus âgés montrent une diminution de l'engouement, avec des baisses plus marquées chez les 41-55 ans et les plus de 56 ans. D'un point de vue géographique, les zones rurales ont connu les plus fortes baisses, tandis que les grandes métropoles restent moins impactées.
Les consommateurs adoptent une approche plus prudente face à la conjoncture économique, retardant leurs achats ou optant pour un entretien prolongé de leurs véhicules. Le marché de l'occasion bénéficie d'une demande croissante, mais la mobilité douce et les alternatives plus accessibles comme les trottinettes et vélos électriques séduisent également les Français.
Selon Solly Azar, au premier semestre 2025, la sinistralité du marché du deux-roues a diminué de 18%, principalement en raison de la baisse des accidents de motos (-24%). Les accidents de circulation restent la cause principale, représentant 76% des sinistres, avec 62% des conducteurs étant les victimes. La plupart des accidents surviennent en milieu urbain (71%), souvent à cause du comportement d'autres usagers (59%) ou du défaut de maîtrise du véhicule (36%). Les vols ont aussi diminué, avec un taux de restitution des véhicules volés en forte hausse. Les actions de prévention semblent porter leurs fruits, améliorant la sécurité des conducteurs.