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Nous contacterAccueil > Actualités > Intelligence Auto n°60 – Juin 2023 Qui sont les vrais amateurs de camping-cars ?
C’est Jean-qui-pleure et Jean-qui-rit. Le marché des voitures neuves a retrouvé le chemin de la croissance. Dans le même temps, les transactions d’occasion s’effondrent, confrontées au renchérissement des prix des voitures et à celui du coût du crédit auto. En pleine saison estivale, le marché des camping-cars, quant à lui, fait tout pour séduire sa cible prioritaire, ces seniors actifs et aisés.
Retour au niveau de 2021
Le marché des voitures neuves récolte encore une belle moisson au mois de mai 2023. Il s’inscrit en hausse de 15% et progresse ainsi pour le dixième mois consécutif. En volume, le marché récupère son niveau de 2021 (141 040 unités).
Les immatriculations de voitures neuves ont atteint 145 536 unités sur le mois écoulé, soit une augmentation de 15% par rapport au même mois de l’année passée. Il convient cependant de ne pas oublier que la base de comparaison demeure faible. Et que le niveau des commandes baisse (-17% en cumul de janvier à mai), ce qui laisse à penser que la tendance s’inversera, tôt ou tard. En outre, le mois de mai 2023 comporte deux jours ouvrés en moins qu’en mai 2022.
Depuis le début de l’année, le marché des voitures neuves est en progression de 16% avec 698 929 immatriculations.
Au niveau de la clientèle des VPN, dans un contexte où le moral des Français s’améliore sans être pour autant au beau fixe, les loueurs courte durée portent notamment le marché.
De fait, à l’approche des vacances estivales et pour préparer cette période où les déplacements en voiture vont être décuplés, leurs immatriculations ont encore progressé de 15% - après un bond de 78% en avril -, pour représenter 15% du marché.
Dans un marché global en hausse, toutes les catégories de clientèle affichent des progressions de leurs immatriculations : +13% pour les particuliers, qui représentent 42% du marché, + 22% pour les loueurs hors courte durée, qui représentent 13% du marché, et +22% pour les sociétés hors automobile, qui représentent 15% du marché.
Toujours plus de modèles disponibles en électrique et hybride
Les lancements de nouvelles voitures électriques ou hybrides se succèdent régulièrement. Il en résulte toujours plus de modèles disponibles en électrique et hybride.
Entre mai 2022 et mai 2023, le nombre de modèles de voitures électriques immatriculées est passé de 71 à 84. Il en va de même pour les hybrides : de 84 à 101 pour les hybrides non rechargeables et de 89 à 99 pour les rechargeables.
En revanche, le nombre de modèles thermiques diminuent, 2 modèles en moins pour les motorisations Diesel et 25 modèles en moins pour les voitures essence.
+ 49% pour les ventes d’électriques
Il en résulte que l’électrique continue de tirer le marché à la hausse, avec un bond de 49% en mai 2023, à 22 666 unités, pour atteindre 16% du marché des VPN.
Les immatriculations de modèles hybrides gagnent +19% (dont 12% pour les modèles rechargeables), avec 47 075 immatriculations (dont 12 624 pour les rechargeables). Les véhicules fonctionnant avec des carburants alternatifs (essence plus GPL) séduisent aussi de plus en plus : + 70% à 5 921 immatriculations.
Du côté des voitures essence, les immatriculations progressent de 18% et les motorisation Diesel chutent à nouveau, avec un recul en mai de 32%.
Zoom sur les infrastructures de recharge publiques : point et prospectives
Avec 100 596 points de recharge ouverts au public au 31 mai 2023, la France a – enfin – passé le seuil symbolique des « 100 000 bornes ». Cela correspond à une hausse du nombre de points de recharge publics de + 62 % entre mai 2022 et mai 2023.
Sur la période, les immatriculations de véhicules électriques (et hybrides rechargeables) ont augmenté de + 36 % et le parc, quant à lui, de + 40 %. Le nombre de points de recharge ouverts au public augmente donc plus vite que le nombre de véhicules électriques en circulation !
Ces points de recharge sont, en moyenne, disponibles 84 % du temps (un point de recharge étant considéré comme disponible s’il n’est ni en maintenance, ni hors-service).
2 jours ouvrés en moins pénalisent le VO
Après un léger soubresaut en avril 2023, l’occasion repart finalement à la baisse, à la défaveur de deux jours ouvrés en moins en mai 2023. Pour mémoire, en 2022, le 1er et 8 mai étaient tombés un dimanche.
Les immatriculations de voitures d’occasion chutent de 8% en mai, à 413 511 unités. À jours ouvrés comparables (19j), le marché aurait été positif. Les performances VO des prochains mois sont donc à suivre attentivement.
Les voitures les plus anciennes portent le marché d’occasion. Les voitures de plus de dix ans représentent 200 066 immatriculations et sont en retrait de 6%. Les modèles de 5 à 10 ans comptent pour 88 161 immatriculations et reculent de 5%. Enfin les ventes de voitures les plus récentes, et par conséquent les plus chers, se contractent de : -14% avec 125 284 unités.
L’accès à la voiture d’occasion de plus en plus coûteux
La forte augmentation des taux d’intérêt des crédits auto vient encore peser sur le budget des automobilistes après l’extraordinaire envolée des prix des VO.
L’achat d’une voiture d’occasion se règle encore, majoritairement, en cash ou par crédit classique/affecté. La location avec option d’achat (LOA) et la location longue durée (LLD) ne représentent globalement que 3,5% des transactions d’occasion.
Depuis 2 ans, les acheteurs de voitures d’occasion subissent la double peine : la hausse extraordinaire des cotes des voitures de deuxième main, en raison de la pénurie de voitures neuves. Les prix auraient bondi de 20% à 40% selon les modèles.
À cela s’ajoute, la hausse brutale des taux d’intérêt renchérissant d’autant le coût du crédit automobile.
3,75 % c’est le taux de refinancement de la Banque centrale européenne en mai 2023, après une période de six années avec un taux proche de zéro.
En valeur (€), les demandes de crédits auto pour l’achat d’une occasion sont en forte croissance, + 12% selon l’ASF au 1er Trimestre 2023. Alors que les immatriculations sur la même période chutaient de 5%.
L’accès à la voiture d’occasion devient donc de plus en plus couteux. Ce phénomène à tendance à reporter les achats vers des voitures plus kilométrées, plus anciennes est donc moins chères. L’essor du leasing (LOA, LLD) dans le VO récent est un moyen de lisser l’impact des augmentations sur le budget de l’automobiliste.
Alors que les marchés des véhicules neufs retrouvent le chemin de la croissance, les marchés d’occasion plongent à la défaveur des 2 jours ouvrés en moins cette année par rapport à l’année précédente.
Les tensions logistiques, notamment la pénurie de chauffeurs de semi-remorques porte voitures, perdurent encore et impactent, nettement, les livraisons de véhicules à leur destinataire final.
Le marché des camping-cars en difficulté
Après deux années d’engouement post Covid, le marché du camping-car s’essouffle et fait face à la concurrence des minivans.
29 843 camping-cars neufs et d’occasion ont été immatriculés en France en 2023. C’est 3% de moins que l’année précédente qui déjà montrait des signes de faiblesse. Le marché reste touché par la pénurie de semi-conducteurs pour la production des châssis par les constructeurs de véhicules utilitaires. Toutefois, la demande reste forte. Malgré une forte baisse des immatriculations (-9%), l’année 2022 s’avère la deuxième meilleure année de ventes.
Sur le marché d’occasion, la demande est très forte. En conséquence, la cote des camping-cars a, nettement, grimpé et a fini par décourager les acquéreurs à petits budgets.
Par ailleurs, les camping-cars sont de plus en plus en concurrence frontale avec les minivans, polyvalents et permettant l’accès en ville.
Une clientèle de séniors actifs et aisés
Plus de 90% des camping-cars sont achetés par des particuliers. Ces derniers achètent leur véhicule, principalement, d’occasion (69%).
Les séniors en quête de mobilité constituent la première clientèle du marché des camping-cars. Les hommes représentant plus de 80% des acheteurs et les profils urbains, près de 62%. L’âge moyen des acheteurs se situe à 59 ans pour le marché du neuf et à 55 ans pour le marché de la deuxième main. C’est parmi les citoyens plutôt aisés (55%), suivis par les ménages « médians » (23%) que l’on rencontre le plus d’amateurs de camping-cars. Le prix d’un camping-cars neuf oscille entre 40 000 et 70 000 euros selon les gammes. Après 10 ans, la valeur de revente n’excède pas les 25 000 euros en moyenne.
Quant à la répartition géographique de ces derniers, la Loire-Atlantique (4% des achats) remporte la palme, ainsi que le Morbihan (3%), le Finistère (3%) et la Gironde (3%).
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