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👉 Le marché français des voitures neuves signe un troisième mois consécutif de hausse et gagne 3 % en octobre.
👉 Stimulées par les aides gouvernementales, les immatriculations de voitures électriques bondissent de 63 % et atteignent une part de marché record de 24 %.
👉 Les flottes restent le principal moteur de la conversion du marché à l’électrique, mais les aides à l’achat destinées aux particuliers commencent à produire leurs effets.
👉 Le marché de l’occasion poursuit lui aussi son électrification mais s’essouffle en octobre avec un recul de 1 %
👉 FOCUS : les modèles de grande diffusion démocratisent le VO électrique récent. -
Le bond de 63 % des immatriculations de voitures électriques neuves en octobre propulsent le marché en territoire positif : il gagne 3 % au total, malgré un nouveau recul des flottes. En revanche l’occasion perd son dynamisme sur le mois, malgré là aussi une forte progression des électriques, portée par l’arrivée sur le marché de la seconde main des modèles de grande diffusion et plus abordables.
AAA DATA, l’expert de la donnée augmentée, enregistre 139 514 immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) sur le mois écoulé, soit une progression de 3 %, avec un nombre de jours ouvrés identiques à octobre 2024. Les ventes aux particuliers (51 % du marché) gagnent 6 %, celles aux flottes (30 % du marché) baissent de 6 %.
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« Les immatriculations d’électriques aux particuliers ont nettement accéléré au cours du mois et montré les premiers effets significatifs des nouvelles incitations à l’achat », constate Marie-Laure Nivot, Head of automotive market analysis chez AAA DATA. « Les perspectives pour les prochains mois deviennent plus favorables puisque le CCFA observe une hausse de 17 % des commandes de voitures neuves en septembre. L’offre de modèles électriques correspond de mieux en mieux à la demande et leur arrivée progressive chez les professionnels de l’occasion contribue à la baisse des prix moyens en seconde main. »
Particuliers et flottes se ruent vers l’électrique
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Longtemps en retard en matière d’électrification, les flottes ont clairement accéléré leur transition énergétique depuis le début de l’année sous la pression des mesures réglementaires. À fin août, les immatriculations de voitures électriques à destination des flottes (loueurs longue durée, sociétés, et administration) bondissent de 47 % par rapport à la même période de l’année 2024. Leur part s’est installée au-dessus de 21 %, soit trois points de plus que l’ensemble du marché. La progression des hybrides est moins spectaculaire, mais toutes variantes confondues (HEV, MHEV, PHEV et EREV), elles représentent 53 % des immatriculations aux flottes, soit un total de 74 % de voitures électrifiées, le reste revenant au diesel (8 %, en chute de 46 %) et à l’essence (17 % et –45 %).
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Alors que la progression de l’électrique ne reposait que sur les flottes ces derniers mois, les particuliers se joignent au mouvement en octobre, grâce à des incitations à l’achat plus favorables (« Coup de pouce Véhicules Particuliers Électriques » en remplacement du bonus depuis le 1er juillet, complété depuis le 1er octobre par une prime conditionnée aux critères de production européenne) et à l’ouverture du leasing social le 30 septembre. Le dispositif concernera 50 000 voitures, dont les livraisons sont déjà visibles dans les dynamiques d’immatriculations et interviendront encore dans les prochains mois. Par rapport à octobre 2024, les immatriculations des voitures électriques par les particuliers sont 75 % plus élevés ; une progression qui dépasse celle des flottes (+ 66 %). Après avoir atteint une part de marché record de 22 % en septembre, les voitures électriques font encore mieux en octobre à 24 %.
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Parmi les marques aux plus forts volumes d’électriques, plusieurs affichent des hausses importantes sur cette motorisation : les marques Renault, Skoda, Audi Hyundai, Mercedes ou encore Ford ont plus que doublé leurs ventes d’électriques, Peugeot (+ 86 %), Mini (+ 93 %), Cupra (+ 41 %). Au global, ces fortes progressions font plus que compenser la chute des modèles essence (- 27 %) et diesel (- 34 %). Les hybrides, majoritaires, sont à +4% dans leur ensemble mais avec des différences selon le niveau d’hybridation : + 25% pour les mild hybrid (MHEV) et + 29% pour les électriques à prolongateur d’autonomie (EREV), pour l’essentiel des Nissan Qashqai et X-Trail.
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Cette hausse de marché se concentre sur trois segments : berlines du segment B (avec en tête la Renault Clio), les B-SUV (menés par la Peugeot 2008) et D-SUV (menés par la Tesla Model Y).
Le VO aussi s’électrifie
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D’un mois à l’autre, le marché des voitures d’occasion oscille autour de l’équilibre. Après un gain de 5 % en septembre, il baisse de 1 % en octobre et totalise 483 743 transactions, toujours pénalisé par la pénurie de modèles récents de moins de 5 ans (- 8 %). En revanche, ceux de plus de 10 ans, qui pèsent 50 % du marché, ne cessent de progresser (+ 5 % sur le mois), tout comme les motorisations électrifiées : + 34% pour les électriques, + 23 % pour les hybrides (HEV), + 24 % pour les mild hybrid (MHEV), + 11 % pour les hybrides rechargeables (PHEV) et + 18% pour les électriques à prolongateur d’autonomie (EREV).
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De nouveau en progression (+13 %), les motorisations hybrides restent largement majoritaires et représentent plus d’une immatriculation sur deux. Les hybrides (HEV) gagnent +5 % sur le mois et les rechargeables (PHEV) poursuivent leur chute (-10 %), mais les mild hybride (MHEV) gagnent pas moins de +31 %. Les électriques à prolongateur d’autonomie (EREV) bondissent de +14 % grâce au succès des Nissan Qashqai et X-Trail.
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A l’opposé, les motorisations thermiques (y compris GPL) ne pèsent plus que 3 % des immatriculations. L’essence (-25 %) et le diesel (-22 %) continuent de perdre du terrain.
Focus : les modèles de grande diffusion démocratisent le VO électrique récent
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Alors que la grande majorité des transactions de voitures d’occasion se font entre particuliers, la situation est inverse pour les VO électriques. Le plus souvent récents et issus d’un contrat de location longue durée, ils sont à plus de 80 % revendus par des professionnels. Afin d’analyser les effets de la hausse des volumes de vente en neuf sur le marché de l’occasion, AAA DATA s’est intéressé à l’évolution des prix des VO électriques proposés par les professionnels*. Premier constat : avec un prix moyen des VO électriques de moins de trois ans qui se stabilise juste sous les 33 000 euros, la perte de valeur par rapport au neuf, de l’ordre de 15 %, est désormais similaire entre électrique et thermique (en prenant en compte le bonus et le malus). Les électriques affichent toutefois des kilométrages inférieurs (14 284 km en moyenne, contre 21 281 km pour les thermiques), qui confirment un usage encore secondaire et plutôt urbain. Par ailleurs, les modèles les plus diffusés deviennent de plus en plus abordables en seconde main. Des disparités importantes subsistent, tant en termes de niveau de prix que de perte de valeur, liées aux niveaux d’équipement et aux kilométrages. Ainsi les Renault 5 et Citroën ë-C3, très récentes, peuvent apparaître aussi plus chères d’occasion que leur tarif catalogue neuf*. A l’inverse, des modèles en vente depuis plus longtemps comme les Peugeot e-208, Tesla Model Y et dans une moindre mesure Volkswagen ID-3, affichent des décotes plus importantes. Baromètre complet à lire sur : Baromètre trimestriel des voitures électriques d’occasion (VEO)
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* Le prix VPN correspond au prix moyen neuf pondéré, calculé sur la base des volumes d’immatriculations des particuliers et des prix catalogue des voitures neuves, hors bonus-malus, options et négociations. Le prix VPN avec bonus/malus est établi sur le même périmètre, mais intègre le montant minimum du bonus (3 100 € pour les particuliers) ainsi que le malus écologique estimé selon les règles d’éligibilité. Le montant du bonus retenu est celui appliqué à tous les particuliers éligibles. Le prix VPO est le prix moyen issu d’annonces de professionnels. Il est pondéré par le volume d’immatriculations disposant d’un prix renseigné et peut inclure des VPO avec options. L’analyse porte sur les VPO de moins de trois ans (à une exception près). (Source partenaire AAA DATA, données traitées par AAA DATA)
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