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Nous contacterAccueil > Actualités > Communiqué de presse 1er janvier 2024 :2023 – Une année de rattrapage pour le marché automobile français
Avec 1,77 million d’immatriculations de voitures neuves, 2023 traduit un net rebond du marché automobile français (+ 16%) après une année 2022 difficile. L’électrification du marché se poursuit et les véhicules 100% électriques représentent 17% de parts de marché.
Pour sa part, le marché du véhicule d’occasion reste stable, mais penche dangereusement vers les voitures âgées, près d’une transaction sur deux concernant un VO de plus de 10 ans.
D’après les chiffres de AAA DATA, l’expert de la donnée augmentée, le marché automobile neuf a retrouvé des couleurs en 2023, avec 1,77 million d’immatriculations, soit une progression à deux chiffres (+ 16%) par rapport à 2022. À noter d’ailleurs que la base de comparaison diffère légèrement, l’année 2022 ayant comporté 2 jours ouvrés supplémentaires.
La fin d’année se termine sur un rallye de commandes et d’immatriculations de véhicules électriques. Le mois de décembre ressort ainsi à 181 011 immatriculations (+ 15%). On savait depuis le mois de novembre 2023 que le niveau des ventes de 2022 serait dépassé. Souvent scruté, le canal des particuliers a représenté 48% des volumes en décembre mais seulement 46% sur l’ensemble de l’année.
Pour rappel, en 2022, le marché français avait encore suivi une tendance baissière, de 8%, pour atterrir à 1,529 million de voitures neuves immatriculées, plus faible volume enregistré depuis 1974. 2022 faisait suite à l’exercice 2021, fortement pénalisé par la pénurie de composants électroniques et bien sûr, à l’année 2020, écrasée par le joug de la crise sanitaire.
La reprise constatée en 2023 vient donc clôturer un cycle commercial difficile pour le marché automobile en France. Il faut s’en réjouir car toutes les planètes n’étaient pas parfaitement alignées pour arriver à cette situation. Ainsi, la guerre en Ukraine n’incite guère à la confiance et la pression sur le pouvoir d’achat des ménages a été accentuée par une inflation marquée. Par ailleurs, les prix des véhicules neufs ont continué à augmenter sous l’effet de l’électrification et des stratégies des constructeurs pour respecter les contraintes environnementales (CAFE) et soigner des résultats financiers souvent flatteurs.
Pour nuancer la vigueur de cette croissance, il faut rappeler que les portefeuilles des constructeurs et des distributeurs étaient bien garnis en début d’année, après les problèmes de production et de livraison des années précédentes. Pourtant le niveau des commandes dévisse depuis plusieurs mois et inquiète de nombreux professionnels à l’heure de faire des prévisions pour 2024. C’est assurément l’un des grands points de vigilance pour l’année qui s’annonce.
Marie-Laure Nivot, Head of Automotive Market Analysis chez AAA DATA : « En 2023, le marché a été meilleur qu’en 2022, mais il n’a pas retrouvé son niveau d’avant crise. Nous sommes sur un marché de renouvellement, plutôt porté par les flottes que par les particuliers, dans un contexte inflationniste toujours marqué. »
Le marché français de l’occasion est resté stable en 2023 (5,2 millions de transactions soit - 0.2%), plusieurs points de crispation s’étant détendus.
Décembre annonce-t-il la tendance de 2024 avec une croissance significative à + 7,8% à 438 778 unités ?
La flambée des prix qui avait été constatée ces dernières années est aussi retombée, les prix moyens revenant à des niveaux plus traditionnels, malgré une professionnalisation notable du marché.
Deux éléments structurels méritent d’être mis en exergue. D’une part, par rapport à la forte inflation des prix des véhicules neufs, de nombreux clients s’en détournent, préférant porter leur choix sur un VO récent, même si ces modèles sont parfois rares et prisés. C’est un des facteurs qui permet d’expliquer que le marché du VN ne retrouve pas ses volumes d’avant crise et a peu de chances de le faire à moyen terme. D’autre part, malgré la prise de conscience environnementale à l’œuvre dans nos sociétés, ce sont bien les motivations budgétaires qui dictent les choix des ménages. Sur l’année 2023, les transactions de voitures d’occasion de plus de 10 ans progressent encore de 1,4% pour représenter 47,9% du marché. Les VO de 5 à 10 ans enregistrent une croissance de 2,9%, à 21,2% du marché. Le matériel récent, de moins de 5 ans, perd encore 4,4%, à 30,9% du marché. On touche ici du doigt un sujet de société pour concilier une mobilité accessible au plus grand nombre et de très bonnes performances environnementales.
Sans parler de raz-de-marée, il n’en demeure pas moins que l’électrification est en cours sur le marché automobile français. Les véhicules 100 % électriques neuves (BEV) ont enregistré la plus forte croissance (+ 47% de janvier à décembre 2023 à 17% de parts de marché), tandis que le diesel continue de s’effacer inexorablement (- 28% avec une part de marché qui s’abaisse au niveau de la barre symbolique des 10%). En décembre, on a assisté à un véritable rallye sur l’électrique avant la fin du bonus avantageux dans sa version 2023. Ainsi les immatriculations de VE ont fait un bond de + 50% pour atteindre 21% des ventes. Il en résulte que Tesla et MG, exclus du bonus 2024, sont propulsés dans le top 20 des marques en décembre. MG s’appuie sur les loueurs courte durée pour écouler la moitié de ses volumes.
Depuis le début de l’année, l’essence tient ses positions, avec plus d’un tiers de parts de marché (36%), tandis que les hybrides progressent fortement (+ 34%). En décembre, notamment, les HEV et MHEV ont progressé respectivement de 23% et 47% pour 15% et 12% de parts de marché. En outre, les hybrides rechargeables (PHEV) restent à hauteur de 9% de parts de marché, toujours privilégiées par les clients professionnels.
À l’inverse, le périmètre des véhicules 100 % électriques (BEV) est surtout porté par les clients particuliers. Sur le segment des particuliers, les BEV font ainsi valoir environ 22% de parts de marché. Une typologie de clientèle qui a totalement tourné le dos au diesel (4% de part). Dans les achats automobiles des particuliers, plus d’un véhicule sur deux est désormais électrifié. Mais les évolutions prévues en 2024 changeront probablement la donne. Si le montant du bonus écologique pour 2024 n'est pas encore connu, les ventes de véhicules électriques pourraient être impactées par la réforme des critères d’attribution du bonus écologique présentée en septembre 2023 (prise en compte des émissions globales de CO2 y compris pendant la phase de production des véhicules). Selon une étude récente de AAA DATA, plus de 100 000 immatriculations sortiraient du champ du bonus, sur les futurs volumes vendus en 2024. Alors qu’une grande majorité des achats de voitures électriques neuves (80%) ont bénéficié du bonus en 2023, l’année prochaine, ils pourraient devenir minoritaires (41%, toute chose égale par ailleurs).
Autre évolution importante attendue en 2024 : la mise en place, dès le 1er janvier, du leasing social, soit la possibilité pour les ménages modestes de louer un véhicule électrique pour 100 euros par mois, afin d’encourager le report vers l’électrique.
À propos d’année pivot, 2022 avait confirmé l’essor des produits financiers de leasing, notamment avec un mois de décembre où les solutions locatives (location avec option d’achat et location longue durée) avaient représenté 51% des ventes de VN pour les particuliers, une première. L’exercice 2023 est venu accentuer cette tendance, en décembre, le leasing des particuliers représente 57%, au détriment de l’achat comptant / crédit classique (43%). A noter que cet engouement pour les solutions locatives frémit aussi sur le marché des voitures d’occasion, même si les volumes restent embryonnaires.
Malgré les récentes polémiques, les SUV gardent le vent en poupe. Leur position haute de conduite et leur aspect sécuritaire plaisent au plus grand nombre et cette silhouette fait désormais jeu égal avec les incontournables berlines. En décembre, les SUV ont même représenté 47,3% du marché français des véhicules neufs, devant les berlines (44,2%) et les autres catégories. Sur le segment des clients particuliers, les berlines devancent toutefois encore les SUV.
Les grandes mutations de la filière automobile ouvrent des opportunités à de nouveaux acteurs pour prendre pied sur le marché. Cependant, sur un marché historique comme la France, de surcroît caractérisé par des constructeurs domestiques de premier ordre (le top 4 constitué de Renault, Peugeot, Dacia et Citroën pèse toujours plus de 45% du marché global), les glissements de terrain sont progressifs. Si la tendance de fond n’est pas à sous-estimer, l’implantation des nouvelles marques a peut-être été surexposée. Dans les faits, seule la marque MG a réussi une implémentation remarquable, avec 2% de parts de marché à fin 2023, soit près de trois fois plus qu’un an auparavant.
Si on accepte de considérer Tesla comme une nouvelle marque, on constate que la firme d’Elon Musk s’approprie environ 3,5% du marché global.
Dans les deux cas, ces nouveaux entrants jouent la carte de l’électrique. De quoi se projeter dans quelques années avec des marques comme BYD ou Leapmotor au même niveau, voire au-delà pour la première nommée. Sans perdre de vue que d’autres marques ont programmé leur arrivée sur le marché français.
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