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Nous contacterAccueil > Actualités > Intelligence Auto n°75 – Novembre 2024 Voitures électriques : a-t-on les moyens de nos ambitions ?
Signaux contradictoires ; d’un côté, l’enjeu de la décarbonation des transports, notamment du parc de voitures, est largement reconnu. De l’autre, la situation économique du pays semble ne pas donner les moyens de nos ambitions en matière de transition écologique. En effet, les prix élevés des voitures électriques, une demande encore insuffisante et la concurrence chinoise fragilisent les constructeurs, à l'exemple de Volkswagen, qui se voit contraint de fermer des usines.
Sixième mois consécutif de baisse des immatriculations
En octobre, les immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) reculent fortement de -11 % par rapport à la même période de l’année 2023 malgré une année Mondial de l’Auto. Il s’agit du sixième mois de baisse consécutive et malgré un jour ouvré supplémentaire par rapport à octobre 2023.
Avec 135 529 immatriculations ce mois-ci, les volumes de VPN se situent tout de même dans un niveau haut comparativement à octobre 2021 et octobre 2022. En effet, le volume moyen de ces 4 derniers mois d’octobre (2021 à 2024) atteint 132 857 unités.
La tendance observée depuis le début de l’année confirme un marché de la voiture en repli pour 2024. La baisse est actuellement -3 % (1 401 431 immatriculations cumul de janvier à octobre 2024).
La dynamique du marché souffre toujours d’un effet de base 2023 défavorable qui ne doit pas masquer la réalité actuelle. En effet, l’année 2023 s’était terminée avec un volume de commandes de voitures en recul de 9% par rapport à l’année précédente (source : CCFA). Ce trou d’air se retrouve dans les immatriculations de 2024 et laisse penser que le marché en cumulé devrait moins performer que l’année précédente. Une lueur d’espoir pour 2025 existe du côté des carnets de commande, en progression de +7% de janvier à septembre 2024. En outre, le leasing social, devrait être reconduit l’année prochaine avec un budget autour du milliard d’euros.
L’électrique suspendu aux discussions sur le budget alloué au verdissement du parc
Pour rappel, le Mondial de l'Automobile 2024 s’est tenu dans un contexte de discussions politiques favorisant l’électrification du parc (amendes potentielles en application des normes CAFE 2025, durcissement du malus écologique, baisse de l’enveloppe du bonus et potentielle attribution selon le revenu des ménages, retour officiel du leasing social en 2025 sans certitudes sur le budget disponible …), et marqué par la présence en force des marques chinoises.
En octobre, les immatriculations de VPN électriques reculent nettement à - 18% avec une part de marché passant à 15 % contre 17 % en octobre 2023. En 2025, les ventes de voitures électriques devraient être conditionnées par l’enveloppe budgétaire, toujours en discussion, dédiée au verdissement du parc.
La première place obtenue par la Citroën E-C3 au classement des voitures électriques immatriculées en octobre illustre l'intérêt des Français pour cette motorisation lorsque l’offre répond davantage aux attentes des clients.
Parmi les différentes motorisations, seules les hybrides sont en progression (+19 %), représentant aujourd’hui près d’une immatriculation sur deux contre une sur trois en octobre 2023. Dans le détail, les hybrides non rechargeables (HEV, hors hybrides légères) comptent pour 23 % des immatriculations ce mois-ci et progressent de +20 %. Les hybrides légères (MHEV) représentent 17 % du marché et bondissent de +63 %. En revanche, les ventes des hybrides rechargeables (PHEV), ne suivent pas la même tendance et reculent de -27 % (8 % du marché). Les discussions autour du durcissement du malus écologique, aujourd’hui abandonnées, avaient un temps menacé les ventes de PHEV.
Les ventes de l’essence plongent de -33 % et représentent 27 % du marché. Le diesel baisse quant à lui de -26 % avec seulement 6 % du marché.
3 voitures achetées sur 4 sont de seconde main
Le marché de l’occasion progresse de +3,5 % en octobre avec 489 253 transactions et +4 % depuis le début de l’année avec près de 4,5 millions de transactions. Preuve s’il en est que les français continuent d’acheter des voitures pour répondre à leur besoin de mobilité. Les voitures neuves sont devenues inabordables pour de plus en plus d’acheteurs : prix moyen d’une voiture à 36 000 euros au cumul à septembre 2024 (hors options et négociations) pour un niveau de vie médian de 24 330 euros annuels (selon l’INSEE données 2022). Désormais, 3 voitures achetées sur 4 sont de seconde main, les voitures d’occasion représentant 76 % des achats globaux.
Le leasing social ouvert aux occasions ?
Alors que le leasing social pourrait être étendu aux voitures électriques d’occasion en 2025, les modèles à vignettes Crit’Air 0 (100% électriques) représentent, actuellement, 2 % du parc roulant.
Ce mois-ci, les immatriculations des Crit’Air 0 (100% électrique) bondissent de +34 % avec 14 633 transactions et 3 % de part de marché. Les Crit’Air 1, en tête en termes de part de marché (37 %), progressent +17 % sur le mois pour un volume de 182 894 transactions.
La demande des modèles Crit’Air 3 est en baisse de - 7 %. Toutefois, elle génère encore près d’une transaction sur cinq au niveau national. En 2025, la circulation de voitures dotées d’une vignette Crit’Air 3 sera interdite dans plusieurs Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m). Il est fort probable que les acheteurs anticipent, dès maintenant, cette interdiction.
Les transactions de professionnels à consommateurs (B2C) progressent de +8 %, représentant près de 40 % des transactions sur le mois. Cette tendance s’explique par le succès des formules locatives (LLD ou LOA) auprès des particuliers, également dans le cas des secondes mains. A elles deux, la location longue durée et la location avec option d’achat représentent désormais 4% des transactions occasions. Les voitures électrifiées (100% électrique et hybrides) de seconde main, en plein essor, constituent un levier clé pour les professionnels dans leur objectif de conquête du marché de l’occasion.
Le mois des récoltes n’aura pas été bon pour les marchés du neuf. Les consommateurs hésitent, attendent ou se tournent massivement vers les véhicules d'occasion. La fragilité du pouvoir d'achat et les incertitudes économiques freinent les investissements, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Toutefois, deux segments se distinguent : le marché des camions et celui de la voiture sans permis, qui connaissent une forte dynamique par rapport au marché des véhicules neufs.
Des ambitions de 20 à 25 % de voitures électriques pour 2025
La France, soutenue par l’Italie et la République tchèque, a plaidé pour un assouplissement des sanctions financières prévues pour 2025 dans le cadre des normes CAFE.
Ces normes imposeront une réduction des émissions de CO2 aux constructeurs automobiles de l’ordre de 81g/km en moyenne, contre 95g/km en 2024. Pour y parvenir, les constructeurs devront réaliser un mix de ventes comprenant 20 à 25 % de voitures électriques. Cet objectif semble difficile à atteindre alors que les ventes de voitures électriques, bien qu’en progression ces dernières années, calent en 2024 et peinent à se maintenir à 17 % des ventes (à fin octobre 2024). Bruxelles refuse pour l’instant d’ouvrir des discussions, estimant qu’il faut attendre fin 2025 pour évaluer les résultats. Une clause de revoyure avait, initialement, été fixée en 2026. Modifier les règles nécessiterait de rouvrir le texte législatif, une perspective jugée risquée et génératrice d’incertitudes pour l’industrie.
Des aides à la transition écologique réduites de moitié l’année prochaine
Face à ces enjeux, la France met l’accent sur la transition écologique dans le secteur automobile. Elle vise 66% de ventes de voitures électriques neuves d'ici à 2030 et 15 % d’électriques dans le parc automobile national (contre 2% au 1/12/2024).
En revanche, les subventions au 100% électrique s’amenuisent de plus en plus. Les aides publiques devraient être, considérablement, réduites en 2025, le budget consacré à la transition passant de 1,5 milliard à 700 millions d’euros. Le bonus écologique, actuellement de 4 000 € (et jusqu’à 7 000 € pour les ménages modestes), devrait être fortement revu à la baisse, voire supprimé pour les ménages aisés. De plus, la “surprime” dédiée aux foyers modestes pourrait disparaître, freinant ainsi le marché.
Le leasing social, qui avait connu un succès populaire en 2024, devrait être reconduit en 2025, mais avec des conditions moins avantageuses. Le gouvernement prévoit de mieux cibler les bénéficiaires, notamment ceux ayant des besoins professionnels spécifiques.
Pour réduire les émissions du secteur des transports, qui représentent 32 % des émissions nationales, des initiatives comme le covoiturage, l’électrification des flottes d’entreprises, et l’aménagement urbain pour favoriser les modes actifs (marche, vélo) sont également encouragées. Cependant, l'atteinte des objectifs environnementaux est menacée par la baisse des subventions, le ralentissement des ventes d’électriques, et les incertitudes pesant sur les constructeurs face aux normes CAFE renforcées. L’État, confronté à des contraintes budgétaires importantes, cherche à concilier transition écologique et soutien à l’industrie, mais les défis restent nombreux.
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