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Nous contacterAccueil > Actualités > Intelligence Auto n°74 – Octobre 2024 Les nouveautés électriques du Mondial vont-elles mieux répondre à la demande des consommateurs ?
Après la torpeur de l’été, la rentrée n’a pas apporté le boost attendu. Les commandes des particuliers comme celles entreprises sont reparties à la baisse. Les immatriculations des véhicules neufs plongent. Le second semestre s’annonce déjà difficile.
Pas d’effet booster de la rentrée
En septembre, les immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) chutent de 11% par rapport à la même période de l’année 2023. Il s’agit du cinquième mois consécutif de repli du marché. Au global, les Français ont acheté 139 003 VPN, soit un niveau proche de 2021.
Cette chute concerne notamment les trois principaux canaux de vente, celui des particuliers (-9%), celui des loueurs hors courte-durée (-14%) et surtout celui des sociétés (-17%). Au cumul des neuf mois, la baisse se confirme à -2% (1,3 million d’unités) dans un volume de marché « post-Covid » déjà faible et qui impose de nouvelles références par rapport à ses niveaux historiques. Alors que les immatriculations de VPN progressaient de 11% en septembre 2023, l’atonie des commandes déjà constatée à l’époque a fini par retourner la tendance, dans un contexte de tension persistante sur le pouvoir d’achat et de ralentissement de l’activité des entreprises.
Après le point de bascule du mois d’août, le marché s’oriente clairement à la baisse au cumul, à -2%.
Cette chute importante du marché doit être relativisée au regard de la base de comparaison assez haute de septembre 2023. À l’époque, nous étions en plein rattrapage des livraisons après une longue période de difficultés de production et de logistique. Ce rattrapage s’est poursuivi jusque dans les premiers mois de 2024, y compris grâce au leasing électrique pour les ménages modestes. Le Mondial de Paris va mettre l’automobile sous les projecteurs à partir de mi-octobre. Ce sera l’opportunité pour les constructeurs de relancer la demande pour leurs modèles électriques grâce à des lancements qui promettent d’être plus en accord avec les exigences du marché.
Hybride : 1 vente sur 2
En termes de motorisations, seules les ventes d’hybrides sont en progression, au point de représenter sur le mois près de 45% des immatriculations, contre 32% en septembre 2023. Dans le détail, ce sont les hybrides non rechargeables (HEV, hors hybrides légères) qui bénéficient le plus de cet engouement, puisqu’ils atteignent près d’un quart des immatriculations grâce à une progression de 26 %, ainsi que les hybrides légères (MHEV) qui gagnent 57% à 18% du marché. En revanche, les hybrides rechargeables (PHEV) reculent de 36% (7% du marché), tout comme les motorisations essence à - 32% et encore 26% de part de marché et surtout les diesels à - 39% et seulement 6% du marché, malgré la baisse des prix des carburants pétroliers.
Parmi les électriques, la Citroën ë-C3 fait un démarrage remarqué avec 3 626 unités en quelques jours. Elle se place en deuxième position sur un marché des VPN électriques en berne. Cette tendance globale nourrit des interrogations de plus en plus pressantes quant à la trajectoire de conversion au tout électrique prévue pour 2035. À plus brève échéance, l’objectif européen de réduction des émissions de CO2, fortement lié à la part des ventes d’électriques, apparaît de plus en plus difficile à atteindre. L’un des principaux défis pour les constructeurs va consister à adapter leur offre de voitures 100% électrique - et plus spécifiquement le signal prix et les coûts totaux d’utilisation - à la demande des sociétés comme à celle des particuliers.
Très bon mois de septembre
La percée des modèles à vignettes Crit’Air 0 et 1 se confirme.
Le marché de l’occasion est en hausse sensible de 6% sur le mois avec 433 704 transactions.
Les modèles à vignettes Crit’Air 0 et 1 se distinguent par leurs performances. Ainsi, les Crit’Air 0 performent avec +46% pour une part de marché à 3%. Les Crit’Air 1 font un bond de 19% sur le mois sur un volume mensuel de 157 044 transactions et une part de 36%. Les restrictions attendues au 1ᵉʳ janvier 2025 dans plusieurs Zones à Faibles Émissions (ZFE), dont l’agglomération parisienne qui devrait bannir les vignettes Crit’Air 3, freinent la demande pour les véhicules considérés comme les plus polluants. Les VO dotés d’une vignette Crit’Air 4 ou 5 ainsi que les non éligibles représentent désormais moins de 1 % des volumes, mais les VO Crit’Air 3, bien qu’en recul de 3% en septembre, assurent encore près d’une transaction sur cinq au niveau national.
Depuis le début de l’année, les transactions ont progressé de +4% pour atteindre 4 millions de transactions.
En cette période de rentrée, les acheteurs se sont reportés massivement sur les véhicules de seconde main. Pouvoir d’achat fragilisé et incertitudes économiques n’encouragent pas les investissements ni des particuliers, ni des entreprises.
Petite exception, le marché des camions et celui de la voiture sans permis qui surperforment sur le marché du neuf.
L’analyse des immatriculations de voitures électriques par canaux montre que l’offre ne couvre pas encore suffisamment tous les segments et les usages des différentes catégories d’acheteurs. Toutes motorisations confondues, les particuliers se tournent en grande majorité vers des modèles d’entrée ou de milieu de gamme, tandis que les entreprises privilégient le haut de gamme. Des différences qui se retrouvent naturellement dans les classements des meilleures ventes d’électriques.
Qui achète ?
Les motorisations hybrides séduisent principalement les professionnels, c'est-à-dire les flottes d'entreprise, les loueurs et les autres professionnels de l'auto.
Sauf dans le cas des full hybrides (HEV) qui sont achetés à parts égales par les particuliers et les professionnels.
Mais si l’offre de voitures électriques couvrait bien la demande de ces différentes catégories d’acheteurs, la répartition devrait être sensiblement la même sur ces motorisations. Pourtant, les chiffres traités par AAA Data montrent une nette sur-représentation des particuliers dans l’achat de voitures électriques des segments aux plus forts volumes B, C et D. Ainsi sur le segment B (petites berlines polyvalentes, dominé par les Renault Clio et Peugeot 208), la part des particuliers est de 82% au global, mais 94% pour les électriques. L’écart est encore plus flagrant sur le segment C (berlines compactes) avec 71% au global, mais 89% pour les électriques.
De fait, les entreprises, quel que soit le mode de financement, optent en proportion beaucoup moins que les particuliers pour des modèles électriques. Ces données posent la question de la pertinence et de la couverture de l’offre électrique pour répondre à leurs besoins. Elles soulignent la nécessité pour les constructeurs de développer et proposer des modèles dont les caractéristiques correspondent mieux aux exigences du marché, notamment celui des sociétés. Le Mondial de l’Automobile servira de tremplin à plusieurs lancements majeurs, dont les Renault 5 E-Tech et Citroën ë-C3 sur le segment B. Mais leur succès commercial, tout comme la part des immatriculations d’électriques en 2025, sera aussi et très largement conditionné aux débats budgétaires à venir sur le maintien ou non des différentes aides à l’achat.
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