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Nous contacterAccueil > Actualités > Intelligence Auto n°81 – Mai 2025Comment l’élargissement de l’offre de modèles électriques influence-t-il les prix moyens par segment ?
Les effets conjugués de la hausse du malus sur les voitures thermiques, d’un bonus moins généreux sur les voitures électriques et de la disparition de la prime à la conversion n’en finissent pas d’impacter négativement les ventes de voitures neuves.
En avril, on assiste à un marché des voitures neuves (VPN) tenu à bout de bras par les immatriculations des canaux tactiques (Garages, Loueurs courte durée et Constructeurs). Ces canaux totalisent un tiers des volumes. Les achats des Particuliers passent sous la barre des 40% de part de marché et reculent fortement à -18%. Le leasing à particuliers qui a largement contribué à soutenir leurs achats ces dix dernières années, s’écroule de 22 % sur le mois.
Par ailleurs, les achats des flottes d'entreprises (sociétés, loueurs longue durée et administrations) ne sont pas suffisamment dynamiques.
Au total, il en résulte un volume d’immatriculations de 138 696 VPN, en baisse de -6% en avril 2025 versus avril 2024 (à nombre identique de jours ouvrés).
Sur les cinq dernières année, ce n’est toutefois pas la plus mauvaise performance.
Plusieurs points positifs émergent pourtant de cette morosité, à commencer par l’intérêt des flottes pour les modèles électriques, les ventes d’hybrides (hors rechargeables) qui continuent à bien se porter, la demande toujours forte pour les SUV (plus de 52 % des immatriculations en avril), la dynamique des segments C-SUV (+ 21 %) et D-SUV (+ 21 %) grâce à des modèles comme le Peugeot 5008 qui font plus que compenser la chute de Tesla, mais aussi les succès de plusieurs modèles Renault au palmarès des immatriculations d’électriques ou de ceux de Peugeot chez les microhybrides.
Le gouvernement a confirmé le retour en septembre du leasing social, destiné aux ménages modestes. D’ici là, les voitures électriques ne bénéficient plus que d’un bonus réduit, des primes CEE (Certificats d’Economie d’Energie) que certains constructeurs commencent à proposer mais avec des montants faibles pour les particuliers. Il est à craindre que les Particuliers marquent une pause dans leurs achats de voiture électrique en attentant le prochain leasing électrique.
Les flottes accélèrent leur conversion puisque les modèles électrifiés (hybrides et électriques) représentent plus des trois-quarts de leurs immatriculations, dont 22 % pour les électriques (+ 65 % sur le mois). A l’inverse, les particuliers continuent à bouder les électriques (- 44 % sur le mois), avec une part de marché de 18 %.
Plusieurs marques affichent pourtant de fortes progressions sur cette motorisation. C’est de nouveau le cas de celles du groupe Volkswagen (Volkswagen Skoda, Audi, Cupra et même Porsche), de Dacia, Citroën, Mercedes, Kia, Ford, Mini, BYD et DS. Tout en plaçant deux modèles dans le top 5 des électriques, dont la Renault 5 largement en tête, Renault progresse de 4 % sur cette motorisation. Quant à Tesla, ses immatriculations en avril s’effondrent de 59 %.
Les hybrides sont en progrès sur le mois, à + 28 % au global, mais avec des évolutions contrastées dans le détail. Ainsi les rechargeables poursuivent leur déclin à – 12 % (- 32 % sur les flottes, leur canal de prédilection) tandis que les microhybrides progressent de 48%. Entre les deux, les hybrides classiques (HEV) gagnent 31 %.
Les motorisations non électrifiées représentent 30 % des immatriculations, dont 21 % pour l’essence (- 39%) et 5 % pour le diesel (- 41 %). Le solde est constitué des ventes de voitures GPL, en fort recul, faute d’un renouvellement significatif de l’offre. <8
De plus en plus d’acheteurs se reportent vers le marché d’occasion, abondant en modèles, en motorisations et en prix correspondant à leurs besoins
En avril, la tendance positive des transactions d’occasions se confirme : avec 478 129 transactions, à + 3, % sur le mois. La nette croissance des échanges entre particuliers (+ 12 % et plus de la moitié des transactions) contraste cependant avec l’activité des professionnels, en légère hausse (+2%).
Les débats en cours à propos des ZFE tournent une nouvelle fois les projecteurs vers les catégories Crit’Air. Les modèles à vignette Crit’Air 3, les plus concernés par ces débats compte-tenu de leur nombre, représentent encore 18 % des transactions mais poursuivent leur recul à – 3,6 % sur le mois. Les Crit’Air 4, 5 et non éligibles ne comptent plus que pour 8% des transactions. A l’opposé, les modèles considérés comme moins polluants apparaissent en toute logique plus nombreux chaque mois : près de 38 % des transactions ont concerné des Crit’Air 1 en avril, 33 % des Crit’Air 2 et plus de 3 % des Crit’Air 0 (électriques) qui affichent de très loin la plus forte progression (+ 67 %). Les voitures d’occasion électriques sont surtout vendues par des professionnels (à plus de 76 %) mais les transactions entre particuliers prennent un poids de plus en plus important puisqu’elles dépassent désormais une vente sur cinq, en progression de 89 % sur le mois.
A l’opposé, les thermiques reculent régulièrement, avec quelques années de retard par rapport au marché du neuf. Le diesel conserve toutefois une large avance (45 % des transactions) suivi de l’essence à 39 %. Les hybrides dans leur ensemble, tous en forte progression, prennent une part notable à 12 % des transactions.
Les marchés des véhicules n’ont pu réitérer la bonne performance d’avril 2024. En effet, ce mois passé, les marchés des véhicules neufs s’enfoncent dans la crise. Cette dernière a commencé dès février 2025 et ne montre pas encore de signes positifs. Les marchés d’occasion profitent quelque peu des reports des acheteurs.
La situation économique actuelle impacte fortement l’évolution des marchés de véhicules. Selon l’Insee, la confiance des ménages reste stable en avril 2025 (92 pt) mais en dessous de sa moyenne de long terme. Les intentions d’achats importants progressent, tout en restant faibles. L’opportunité d’épargner est jugée moins favorable. Par-dessus tout, l’opinion sur le niveau de vie futur se détériore, et les craintes liées au chômage augmentent (multiplication des plans sociaux et des défaillances d'entreprises).
L’industrie et les services sont marqués par la faiblesse des investissements liée à des conditions de crédit restrictives et aux fortes incertitudes économique et politique (droits douanes américains). En outre, les entreprises n’anticipent pas de reprise d’activités d’ici la fin de l’année, les carnets de commandes étant insuffisants dans l’industrie.
Alors que le nombre de modèles de voitures électriques disponibles sur le marché (modèles qui comptent au moins une immatriculation) était de 114 en mars 2024, il s’élève à 150 en mars 2025. En plus d’un effet évident sur le nombre d’immatriculations, cette forte croissance a une incidence sur les prix moyens (hors options, remises et bonus). Si les prix moyens ont progressé de 1,2 % sur l’ensemble du marché au cours de la même période, on constate de gros écarts selon les segments.
Ainsi les volumes sur le segment B, celui des Renault 5 et Citroën ë-C3, ont bondi de 60 % en un an, avec en parallèle une baisse du prix moyen de 13 %.
Le segment A (Renault Twingo, Dacia Spring), affiche la même évolution du prix moyen, mais avec des volumes en forte baisse de 67 %.
Sur les autres principaux segments du marché, les C-SUV gagnent 24,5 % en volume d’immatriculations pour un prix moyen en léger recul de 0,8 %, et les D-SUV gagnent 19,9 % en volume pour un prix moyen en hausse de 6,2 %.
La démonstration ne se vérifie pas toujours, mais un enrichissement de l’offre et donc une concurrence accrue peut au moins dans certains cas contrecarrer l’inflation souvent reprochée aux voitures électriques neuves.