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Nous contacterAccueil > Actualités > Intelligence Auto n°80 – Avril 2025Pourquoi les voitures sans permis connaissent un début d’année difficile ?
Dans un contexte morose pour le secteur automobile, le verdissement des flottes d’entreprises s’avère un relais de croissance essentiel.
Les Français ont acheté 153 842 de voitures neuves sur le mois écoulé. Sous l’influence des évolutions du bonus et du malus, le marché des voitures de neuves en février n’avait dû son faible recul de 0,7 % qu’à un jour ouvré de moins. Mars en subit en toute logique le contrecoup puisqu’il perd 15 %, portant le cumul à – 8 % depuis le début de l’année.
Les Particuliers ont de plus en plus recourt au leasing qui atteint un niveau exceptionnel de 61 % en mars.
Les motorisations électriques montent à 19 % de part de marché grâce aux flottes qui prennent le relais des particuliers. En mars 2024, les immatriculations de voitures électriques restaient soutenues par le dispositif de leasing social, destiné aux particuliers. Cette année, il ne devrait réapparaître qu’au second semestre sous un nouveau format moins généreux. En conséquence, les immatriculations de voitures électriques à particuliers s’effondrent de 46 % sur le mois écoulé. Le marché de l’électrique poursuit son basculement vers les flottes, avec un bond de 54 % et une part de 23 % dans leur mix énergie, contre 19 % chez les particuliers. Au global, les immatriculations de voitures électriques reculent de 14 %, moins que le marché. Leur part sur tous les profils d’acheteurs s’élève donc à 19 %, à peine plus que son niveau moyen de 18 % sur l’année écoulée.
Quelques marques maintiennent toutefois de fortes progressions sur cette motorisation, notamment Renault (+ 26 %), grâce à sa nouvelle Renault 5, au Scenic et à la Megane E-Tech, Citroën (+88 %) avec la ë-C3, et celles du groupe Volkswagen (à l’exception de Seat qui ne propose pas d’électrique). Parmi les marques françaises, seul Peugeot affiche une forte baisse, de 54 %. Même Dacia retrouve une dynamique positive (+309 %) sur des volumes faibles (606 immatriculations de Spring). Tesla place sa Model Y à la deuxième place classement des immatriculations d’électriques, mais reste en fort recul de 37 %. Cette situation contribue au bouleversement du marché en laissant un espace à des concurrents français et européens qui montent en puissance avec des modèles désormais plus en phase avec les attentes de la clientèle. Parmi les marques chinoises, MG ne progresse plus que grâce à ses hybrides, mais lance un nouveau SUV électrique sur le segment C : le MGS5 EV.
Une nouvelle fois, la seule catégorie de motorisation en progrès sur le mois est celle des hybrides, à +19 %. Les particuliers comme les flottes privilégient les hybrides classiques (HEV) et microhybrides, tandis que les rechargeables perdent encore 49 %.
Quant aux motorisations thermiques, leur déclin s’accentue : -44 % pour l’essence à 21 % du marché et même -52 % pour le diesel à seulement 4 % du marché.
En recul en février en raison d’un jour ouvré de moins, le marché de l’occasion reste atone en mars, avec 466 722 transactions, soit -0,2% sur le mois (+2 % depuis le début de l’année).
Les modèles à vignette Crit’Air 1 gagnent +9 % et atteignent 38 % de part de marché, suivis des Crit’Air 2 à 33 %, mais en recul de -4 %. Alors que les députés ont voté en commission la suppression des ZFE (sans conséquence avant au moins un nouveau vote à l’Assemblée Nationale, en séance publique et au Sénat), les Crit’Air 4 et plus représentent encore plus de 8 % des transactions et les Crit’Air 3 plus de 18 %. Mais leurs transactions sont toutes en forte baisse en mars.
Les ventes entre particuliers sont de loin les plus dynamiques avec plus de la moitié des transactions et en progression de 8 % sur le mois et 12 % depuis le début de l’année.
En voie de disparition sur le marché du neuf, les motorisations diesel demeurent largement majoritaires en occasion (45 % des transactions). Toutefois, leur part s'érode peu à peu (- 7 % sur le mois). L’essence recule aussi (- 4 %) avec 39 % des transactions. Reste une part de moins de 15 % pour l’ensemble des motorisations électrifiées, toutes en très fortes progressions : + 54 % pour les microhybrides (4 % du marché), + 48 % pour les hybrides (5 % du marché), +37 % pour les hybrides rechargeables (3 % du marché) et +43 % pour les électriques (3 % du marché).
La situation est globalement baissière sur les marchés des véhicules neufs et occasions. Les tensions géopolitiques actuelles ralentissent et menacent l’activité économique en France.
Alternatives plus sûres aux petits deux-roues et accessibles dès 14 ans, les voitures sans permis ont connu une progression spectaculaire depuis le lancement de la Citroën AMI en 2020. Profitant de l’effet de mode autour de la mobilité urbaine électrique, elle a contribué à un doublement rapide du marché des voitures neuves sans permis, passé de 13 376 immatriculations en 2019 à 26 238 en 2023. La hausse s’est même accélérée en 2024 pour atteindre 31 714 unités. Le coup de frein est d’autant plus brutal sur le 1er trimestre 2025 : -29 %.
Cette tendance fortement baissière intervient alors que le bonus écologique de 900 euros aux voitures électriques sans permis a été supprimé fin 2024. Presque tous les modèles sont concernés, à commencer par la petite Citroën (-31 %), dont les nouvelles versions présentées au Mondial de l’Automobile en octobre dernier seront commercialisées d’ici la fin du premier semestre. La fin des aides à l’achat va aussi affecter Mobilize, nouvelle marque du groupe Renault, qui a dévoilé le modèle 100 % électrique Duo au Mondial de l’Automobile.
Le marché des voitures sans permis d’occasion, bien que réduit, semble profiter de ce contexte et de l’enrichissement de l’offre, puisqu’il commence l’année (1er trimestre 2025) avec une progression de 2 %.