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Nous contacterAccueil > Actualités > Intelligence Auto n°78 – Février 2025Où en est le verdissement du parc roulant ?
Le parc roulant de voitures vieillit régulièrement, et en parallèle, son volume continue d'augmenter. Alors que les achats de voitures neuves s’orientent, progressivement, vers l'électrification, cette transition se fait à un rythme beaucoup trop lent. Le ralentissement du marché automobile n'y est pas étranger : de plus en plus de consommateurs choisissent de reporter leurs achats vers des voitures d'occasion, où l'électrique représente encore moins de 3 % des ventes. Cette tendance met en lumière un paradoxe : bien que l'électrification soit inscrite dans la loi, son adoption reste freinée par des facteurs économiques et structurels, notamment le coût des voitures neuves et la lente adaptation de l'offre sur le marché de l'occasion
En ce premier mois de l’année 2025, les immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) reculent de 6 % par rapport au même mois de l’année 2024. Si le nombre de jours ouvrés est identique, janvier 2024, avait été boosté par l’instauration du leasing social électrique.
Un total de 114 673 nouvelles voitures ont été immatriculées sur le mois écoulé. Comparé aux mois de janvier des 5 années précédentes, le marché se situe à un niveau bas.
Ce repli des immatriculations de voitures neuves est lié au canal des particuliers, qui représente 46 % du marché et chute de 8 %, ainsi qu’à celui des loueurs longue durée, à – 17 % (15 % du marché). Les immatriculations aux sociétés perdent quant à elles 6 % sur le mois (13 % du marché).
Les ventes retrouvent leur courbe baissière amorcée en mai dernier et seulement interrompue en décembre. Pourtant, les montants du malus restent identiques à leur niveau de 2024 en attendant l’adoption d’un nouveau projet de loi de finances qui pourrait entrer en application au printemps. Quant aux nouvelles conditions moins généreuses du bonus, elles ne produisent pas encore tout leur effet. Alors qu’elles sont en vigueur depuis le 2 décembre, les modèles commandés avant cette date et livrés jusqu’au 14 février continuent à bénéficier des conditions plus favorables du barème.
Toutefois, 2025 devrait compter de nombreux nouveaux modèles de voitures capables d’attirer les acheteurs en points de vente.
Plusieurs modèles dont les trajectoires seront à suivre apparaissent déjà dans les ventes de janvier :
● Segment C-SUV : Dacia Bigster ;
● Segment B-SUV : BYD Atto 2, Hyundai Inster et Abarth 600e.
Parmi les motorisations électrifiées, les hybrides gardent le cap avec +27% et une part globale de marché de 49%. Dans le détail :
● Rien ne semble freiner les hybrides simples (HEV), y compris les hybrides légères (MHEV), qui sont les seules à progresser et pèsent ensemble près de la moitié des immatriculations : 24 % pour les hybrides (+ 29 %), 21 % pour les hybrides légères (+ 91 %) ;
● En revanche, les hybrides rechargeables (PHEV) sont désormais soumises au malus au poids – avec un abattement de 200 kg – et reculent logiquement de 54 % pour ne plus représenter que 4 % du marché.
L’électrique reste stable et se détache de la tendance globale. Cependant, sa part de 17 % reste proche de sa moyenne des deux dernières années, alors que l’atteinte des objectifs d’émissions de CO2 de la norme CAFE (Corporate Average Fuel Economy), durcis en 2025, nécessiterait une franche accélération. Certaines marques ont vu leurs ventes baisser, notamment Tesla (- 63 %) et Dacia (- 51 %). A l’inverse, les ventes de Renault ont plus que doublé sur cette motorisation « zéro émission » grâce au succès de la Renault 5 (2 813 immatriculations sur le mois) et du Scenic (troisième au palmarès électrique de janvier avec 1 177 immatriculations), tout comme Citroën avec la ë-C3, deuxième au palmarès des meilleures ventes d’électriques (1 548 immatriculations). Toujours sur cette motorisation, Volkswagen progresse (+ 85 %), ainsi que les autres marques du groupe comme Audi dont les ventes ont plus que doublé, Skoda (+ 18 %) et Cupra (+ 57 %).
En parallèle, le diesel disparaît peu à peu du marché du neuf (4 % des immatriculations, en chute de 48 %) tandis que la part de l’essence n’atteint plus que 26 % (- 28 %).
Malgré un ralentissement en décembre, le marché de la voiture d’occasion avait conclu l’année 2024 sur une progression de 3 %. Il retrouve du tonus en janvier 2025 et gagne 8 %, avec 457 670 transactions. Cette progression est surtout portée par les modèles à vignettes Crit’Air 1 (principalement moteurs essence immatriculés à partir de janvier 2011) qui représentent désormais 37 % du marché VO (+ 18 %). Avec des volumes plus modestes (13 217 transactions, soit près de 3 % du marché VO), les électriques décollent toutefois de plus en plus franchement, à + 35% sur janvier.
Début février, le salon Rétromobile a mis en vedette les voitures anciennes. Son succès souligne l’intérêt grandissant pour les voitures de collection, qu’ils soient exclusifs ou populaires. Sur le marché de l’occasion, près de la moitié des transactions concernent des modèles de plus 10 ans, mais seuls ceux de plus de 30 ans peuvent prétendre à une carte grise « véhicule de collection ». En 2024, 108 737 d’entre eux ont été échangés, soit une part de 2 % du marché VO, avec en tête la Peugeot 205, suivie dans l’ordre des Citroën 2CV, Renault R5, Volkswagen Golf et Renault 4L. Parmi ces modèles de plus de 30 ans vendus en occasion, 28 554 sont titulaires d’une carte grise « véhicule de collection », soit un peu plus d’un sur quatre. Et là, c’est la Citroën 2CV qui occupe de loin la première place.
Les marchés des véhicules neufs et certains de l’occasion sont confrontés aux difficultés économiques des secteurs industriels français. Par exemple, le secteur de transport de marchandise (TRM) a enregistré une forte croissance des défaillances d’entreprises l’année dernière. Également, les ventes de véhicules utilitaires et industriels sont impactées par l'effondrement de la construction et la réduction de voilure des grands groupes du BTP.
Le marché de l’occasion est largement corrélé aux évolutions du stock de voitures en circulation.
Au 1er janvier 2025, le parc roulant compte 42 084 989 de voitures (France et DROM), Ce volume a augmenté de 1 % par rapport à l’année précédente.
L’âge moyen des voitures en circulation continue lui aussi d’augmenter puisqu’il frôle désormais les 12 ans (11,9 ans contre 11,6 ans au 1er janvier 2024), avec de fortes disparités selon les régions : il n’est que 8,6 ans dans les Hauts-de-Seine mais s’élève à 14 ans dans la Creuse.
Pour la première fois les voitures roulant au diesel représentent moins d’une voiture sur deux (49 %). Tandis que les voitures électriques grimpent à 3 % du parc. Entre les deux, les voitures d’essence comptent encore pour 40% du parc cédant, progressivement, la place aux motorisations hybrides qui s’élèvent déjà à 7%. Le solde est constitué des autres motorisations.
En termes de catégorie de modèle, le segment B (exemple : Peugeot 208) dans son ensemble reste très majoritaire à 30 %, suivi du segment C (exemple : Renault Megane) à 15 %. Viennent ensuite les segments C-SUV (exemple : Peugeot 3008) à 11% et les segments A (exemple : Fiat 500) et B-SUV (exemple : Toyota Yaris Cross) à 8% chacun. Quant au segment D-SUV (exemple : Tesla Model Y), il compte pour seulement 3% Le solde est constitué des autres segments.
Enfin les SUV, tant décriés, séduisent encore les automobilistes et atteignent 9,7 millions d’unités, soit 23 % du parc. Près de la moitié appartient au segment C-SUV (11 %).