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Communiqué de presse 1er décembre 2024

7eme mois consécutif de baisse : le marché automobile chute encore à l’approche de la fin de l’année et des changements de règles attendus en 2025

02/12/2024

Temps de lecture : 6 minutes
  1. 👉 Les immatriculations de voitures particulières neuves enregistrent une baisse de 13% sur un mois de novembre qui comptait deux jours ouvrés de moins que celui de l’an dernier. La tendance négative s’accentue au cumul et atteint -4% depuis le début de l’année
    👉 La demande reste la plus forte pour les hybrides, mais le recul de 24 % de l’électrique, par rapport à un mois de novembre 2023 très dynamique, ne doit pas occulter les progressions de plusieurs marques, portées par leurs nouveautés
    👉 En termes de carrosseries, les SUV représentent plus de 50 % des immatriculations
    👉 Le marché de l’occasion reste à des niveaux élevés et s’il recule sur le mois de 2 % en raison des deux jours ouvrés de moins, il reste en progression de 3,6 % au cumul des onze mois
    👉 FOCUS : alors que les modèles à vignette Crit’Air 3 doivent être exclus de la ZFE du Grand Paris à partir du 1er janvier, ils représentent encore 18% du parc automobile en Ile-de-France

  2. En novembre, les immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) s’affichent en baisse de 13 % par rapport au même mois de l’année 2023, qui comptait toutefois deux jours ouvrés supplémentaires. Le marché accentue donc sa baisse au cumul, à -4 %.

    AAA DATA, l’expert de la donnée augmentée, enregistre 133 319 immatriculations de VPN sur le mois écoulé, en recul de 13 % par rapport à novembre 2023, qui comptait 21 jours ouvrés contre 19 cette année. Au cumul des onze premiers mois de 2024, sa baisse atteint désormais 4 %, avant un mois de décembre qui devrait être fortement influencé par les différentes évolutions des réglementations attendues pour 2025. La plupart sont encore en discussion dans le cadre du projet de loi de finances, tandis que le bonus, établi par décret, verrait son montant maximal réduit de 7 000 à 4 000 euros pour les foyers les plus modestes, et de 4 000 euros actuellement à 3 000 ou 2 000 selon le revenu fiscal.

  3. « En plus du contexte de baisse que nous connaissons depuis le printemps, la base de comparaison assez haute l’an dernier et les deux jours ouvrés en moins ont fortement pesé sur la tendance de ce mois de novembre »», explique Marie-Laure Nivot, Head of automotive market analysis chez AAA DATA. « La chute apparente des immatriculations d’électriques tient aussi à cette base de comparaison haute, car elles avaient bondi de 52 % en novembre 2023 pour atteindre une part de marché de 20 %. Elle masque aussi de fortes disparités, puisque plusieurs marques comme Renault et Citroën affichent des progressions spectaculaires, en grande partie liées à leurs nouveaux modèles, tandis que le fort recul de quelques-unes, à l’instar de Dacia, Tesla et Fiat, suffit pour entraîner l’ensemble en territoire négatif. Entre les probables anticipations liées à la baisse du bonus et à la hausse du malus ainsi qu’à la suppression de la prime à la conversion, l’attentisme en vue de la reprise du leasing social et les choix stratégiques des constructeurs avant la réduction des émissions moyennes du CO2, l’analyse du marché en cette fin d’année s’annonce particulièrement complexe. »

Forte demande pour les hybrides et les SUV

  1. Toujours influencées par les aides à l’achat, les immatriculations d’électriques avaient atteint leurs niveaux les plus élevés fin 2023, avant la réduction du bonus, puis cette année en septembre, dernier mois pour livrer les modèles bénéficiant du leasing social. Après un nouveau point bas à 15 % en octobre, elles se rapprochent en novembre leur part de marché moyenne de ces deux dernières années, autour de 18 %, alors que le gouvernement annonce viser 66 % en 2030. Malgré leur recul global de 24 % par rapport à novembre 2023, il faut souligner les performances de Renault, dont les immatriculations d’électriques progressent fortement +77 % grâce au succès de ses Renault 5 et Scenic, respectivement premier et quatrième au palmarès des immatriculations d’électriques. Avec des volumes moins élevés, Peugeot gagne aussi +32 % et Citroën +286 %, soit une multiplication par quatre en plaçant sa nouvelle ë-C3 en troisième place. A l’inverse, Tesla chute de 60 % malgré la deuxième place de son Model Y, la Dacia Spring de 72 %, les électriques de Kia perdent 70 %, ceux de Hyundai 51 % et ceux de Fiat 63 %. MG, qui ne bénéficiait déjà plus du bonus depuis le début de l’année, subit depuis fin octobre une surtaxe de 35,3 % et voit ses immatriculations d’électriques s’effondrer de 80 % en novembre. Autre constructeur chinois frappé par cette surtaxe à hauteur de 17 % mais arrivé en France en 2023, BYD reste en très forte progression et multiple par cinq ses immatriculations d’électriques sur le mois.

  2. Le succès de l’électrification continue de bénéficier d’abord aux hybrides, qui tous ensemble progressent de 17 % et assurent près de la moitié (48 %) de toutes les immatriculations de VPN. Les hybrides non rechargeables (HEV, hors microhybrides) en représentent la majorité (21 % du marché) et gagnent 8 %, mais ce sont les microhybrides (MHEV) qui enregistrent le plus fort gain (+ 71 %) pour atteindre une part globale de 19 %. Quant aux hybrides rechargeables, qui devraient perdre plusieurs de leurs avantages fiscaux en 2025 (malus au poids, taxe annuelle sur les émissions de CO2 pour les entreprises), ils reculent de 20 % et restent à 9 % du marché.

  3. En termes de carrosserie, les SUV reculent de 4% sur le mois mais leur part de marché pèse néanmoins plus de 50 % des immatriculations, alors que le Conseil de Paris demande au gouvernement une interdiction de circulation pour les plus lourds d’entre eux (plus de 1,8 tonne). Les berlines reculent quant à elles de 21%, à 42 % du marché. Loin du cliché des voitures luxueuses et encombrantes, il s’agit pour près de 40% de modèles de segments B-SUV et C-SUV. La part de ceux des segments supérieurs E et F demeure inférieure à 3 %.

Un marché de plus en plus tourné vers l’occasion qui souligne la problématique des prix

  1. Si le marché du neuf s’est installé à des niveaux historiquement faibles, celui de l’occasion reste robuste mais recule de 2 % sur le mois, avec 432 542 transactions. Au cumul depuis le début de l’année, sa progression est de 3,6 % pour 4 926 738 transactions. Il se vend donc en moyenne plus de trois voitures d’occasion pour une neuve, un phénomène qui répond aux difficultés de pouvoir d’achat et accompagne le vieillissement rapide du parc.

  2. Les modèles à vignette Crit’Air 1 (voitures essence à partir de 2011) assurent la majorité des transactions, près de 37 %, en progression de 9 %. Ils sont suivis par les Crit’Air 2, à 32 % du marché, mais le gain le plus important concerne les VO électriques à vignette Crit’Air 0, qui gagnent 19 % et grignotent peu à peu des parts pour s’approcher sur le mois de 3 %.

  3. Le marché de l’occasion concerne surtout en novembre les transactions entre particuliers, qui en représentent plus de la moitié, avec un gain de 1%, légèrement supérieur à celui enregistré depuis le début de l’année (+ 0 %). Le marché de professionnels à particuliers quant à lui baisse de 2,5% sur novembre, et pèse 37 % (39 % sur l’année, en hausse de 6,5 %). L’extension du leasing social aux électriques d’occasion, envisagée pour 2025, pourrait donner un coup d’accélérateur à ce canal de vente.

FOCUS : les vignettes Crit’Air 3 bientôt exclues de la ZFE du Grand Paris

  1. A l’échelle nationale, les modèles à vignette Crit’Air 3 représentent encore près d’une transaction sur cinq en VO, en baisse de 8,2 % sur le mois et 7 % depuis le début de l’année. Leur part dans le parc automobile reste significative alors que la ZFE du Grand Paris s’apprête à les exclure d’une large zone incluant Paris et 76 communes situées en totalité ou en partie dans le périmètre de l’A86 à partir du 1er janvier 2025.Sur toute l’Ile-de-France, plus de 1,1 million de voitures (18 % du parc*) portent encore une vignette Crit’Air 3. Dans les départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis), les plus concernés par ces restrictions, ils sont encore plus de 375 000, soit 17 % du parc*. A Paris même, leur part n’est que de 13 %, soit plus de 90 000 voitures. Naturellement, ces proportions varient selon le niveau de vie. Elles sont plus faibles dans les Hauts-de-Seine, avec 12 %, et bien plus élevées en Seine-Saint-Denis (22 %), département qui présente à la fois selon l’INSEE** le niveau de vie médian le plus bas et le taux de pauvreté le plus haut de France métropolitaine.

    *parc de voitures arrêté à fin octobre 2024
    ** www.insee.fr/fr/statistiques/7752770

  1. Plus d’informations ou de données sur demande auprès du service de presse

    aaadata@rumeurpublique.fr
    Léo Chompré – 06 14 35 41 74

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