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Nous contacterAccueil > Actualités > Intelligence Auto 44 – janvier 2022 Les tendances et les comportements du marché automobile, les analyses de nos experts Data.
Encore un fort ralentissement des immatriculations
On aurait pu s’attendre à un sursaut des ventes en cette fin d’année, en prévision du relèvement du seuil du malus et l’instauration du malus au poids à partir de janvier 2022. Mais les immatriculations de décembre ont, au contraire, fortement chuté (-15%) pour atteindre seulement 158 117 voitures.
La persistance des problèmes de production automobile (crise des semi-conducteurs) impacte toujours les livraisons et cela devrait se poursuivre en 2022.
Par ailleurs la base de comparaison de décembre 2020 était particulièrement élevée avec 186 323 immatriculations, faisant suite à un mois de novembre confiné.
Bilan 2021 décevant malgré des commandes en hausse
Sur l’ensemble de l’année, il s’est vendu 1 659 003 de voitures neuves. C’est à peine 0,5% de plus qu’en 2020. C’est la première fois dans l’histoire récente que le secteur automobile est frappé d’une pénurie de voitures à immatriculer.
Par rapport à la période d’avant crise, la perte s’élève à 25% des volumes de 2019. Au cumul, les pertes de 2020 et celles de 2021 atteignent plus 1 million d’immatriculations. C’est autant de nouvelles voitures qui ne rentreront pas dans le parc automobile.
2021 aurait dû être l’année du rebond pour l’industrie automobile, mais le bilan s’avère très décevant. En effet, après une année de confinement, la reprise de l’activité économique est exceptionnelle et s’élève à +6,7% selon les estimations de l’INSEE. Les commandes de voitures sont, également très dynamiques (+12% par rapport 2020 vs -18% vs 2019). Mais la crise des semi-conducteurs et le renchérissement des matières premières (acier, aluminium…) ont contraint les constructeurs à revoir leur production et à arbitrer entre leurs modèles les plus rentables. Les délais de livraison n’ont pas fini de s’allonger reportant d’autant les immatriculations de voitures neuves.
Les achats des Particuliers en recul depuis 2009, la location majoritaire
La part des particuliers dans les ventes de voitures neuves ne cesse de chuter depuis 2009, passant de 67 % à 46 %. Leurs achats se reportent sur la voiture d’occasion majoritairement. Les modes de financement évoluent aussi puisque près d’un particulier sur deux opte désormais pour une location avec option d’achat ou une location longue durée, des solutions très peu courantes pour les particuliers en 2009.
Au fil des années, les acheteurs ont rencontré de plus en plus de contraintes, notamment :
• Le renchérissement du prix des voitures neuves, au fur et à mesure de l’évolution des réglementations européennes de sécurité et de transition écologique. En 2021, le prix moyen d’une voiture achetée par un particulier avoisinait 28 000 euros contre 19 000 euros en 2009 (prix catalogue, hors option, hors remise commerciale) ;
• La flambée du prix des carburants, notamment du gazole avec 1,57 euro en novembre 2021 vs 0,99 euro en janvier 2009, selon l’INSEE ;
• Le renchérissement annuel du malus : déclenchement à partir de 133 g/km de CO2 et jusqu’à 30 000 euros en 2021 ;
• Les incertitudes concernant les motorisations alternatives. Par exemple, le maillage des bornes de recharges électriques n’est pas encore équivalent à celui des stations essence ;
• Les contraintes de mobilités locales de plus en plus fréquentes : ZFE, conduites en hiver (obligation du port de chaînes ou de pneus hiver en zones montagneuses), la limitation des vitesses 80 km/h, multiplication des radars…
La course à l’électromobilité
En 2009, l’Union européenne adoptait le règlement visant à réduire les émissions de CO2 des véhicules légers, avec un objectif moyen de 95 g/km à respecter en 2020. De nouveaux objectifs encore plus ambitieux ont été fixés pour les années à venir, mais au-delà de la chute conjoncturelle des ventes de voitures neuves, on observe la transformation profonde et durable du marché, déjà amorcée avant la crise.
Pratiquement absent en 2009 (seulement 10 unités sur l’année), l’électrique atteint 10 % de part de marché en 2021. Les ventes ont poursuivi leur formidable ascension avec + 46%.
Les ventes de voitures hybrides ont connu, également, une croissance exceptionnelle, avec + 77% en 2021. Elles comptent pour 26 % des ventes et dépassent désormais le gazole qui poursuit son déclin (-31%) et ne représente plus que 21 % des ventes, contre 71 % en 2009. Les ventes de voitures essence restent encore majoritaires, avec 40% mais ont chuté de 14%.
La concurrence sur l’électrique s’intensifie. Ainsi Tesla, le nouvel entrant sur le marché automobile, se classe à la deuxième place entre les 2 constructeurs historiques français. Renault garde le leadership avec 32 455 voitures vendues, Tesla 26 446 et Peugeot 23 706.
6 millions de VO
Avec seulement 465 726 voitures échangées lors du dernier mois de l’année, le marché de l’occasion reculait de 4%. Malgré ce résultat décevant, la performance du marché occasion sur l'ensemble de l'année est exceptionnelle.
Le marché passe la barre symbolique des 6 millions (6 016 321 d’immatriculations), en hausse de 8% par rapport à 2020 et + 4% par rapport à 2019. Toutes les tranches d’âge sont, activement, recherchées. Seules les immatriculations des voitures d’un an et moins sont en chute (-13%) faute de véhicules disponibles.
Cette année encore, les échanges directs, principalement de particuliers à particuliers, tirent le marché. Ces derniers progressent de 11% comme l’année dernière. Du coté des ventes des professionnels, l’activité s’est nettement améliorée, en hausse de 4% contre une chute de 14% en 2020.
De la disponibilité et des prix
Le choix, la disponibilité, les prix sont autant d’atouts de la voiture d’occasion qui n’auront jamais été aussi vrais qu’en 2021. A cela s’ajoute désormais l’aide au financement avec les offres LOA/LLD sur le VO qui ont fortement progressé (+ 16%) pour un total de 186 101 véhicules.
Le marché de l’occasion devrait encore connaître de beaux jours en 2022. La pénurie sur le marché du neuf devrait encore persister tant que la crise des semi-conducteurs n’est pas résolue. En outre, un nouveau motif de report sur l’occasion existe désormais avec l’entrée en vigueur du nouveau malus au poids depuis janvier 2022 sur les voitures neuves de plus de 1T8 (hors électriques et hydrides rechargeables sous condition d’autonomie).
En cette fin d’année, l’activité a tourné au ralenti sur quasiment l’ensemble des marchés des véhicules neufs et occasions. Sur les marchés du neuf, seuls les véhicules agricoles et industriels affichent une forte croissance. Les autres véhicules sont tous en fort retrait. Là encore ce sont les délais de livraison rallongés qui perturbent les immatriculations. Concernant le marché des industriels, les deux grands secteurs clients, les entreprises de BTP et de transport de marchandises, disposent de carnets de commandes bien garnis. Leurs activités ont donc bien repris.
Le marché de la voiture de collection s’est très bien porté en 2021, avec une progression de + 21%. Chez les français, confinement et pandémie ont engendré de nombreuses interrogations sur l’avenir et le patrimoine. Désormais, l’automobile de collection est assimilée à un placement financier à l’instar du marché de l’art. Les voitures âgées de plus de 30 ans sont officiellement assimilées à des voitures de collection. Dans les faits d’autres critères entrent en considération, notamment la rareté du modèle quel que soit l’âge, l’état de conservation… Ainsi, il s’est vendu globalement 92 126 voitures de plus de 30 ans dont 29 483 avec une carte grise « collection ». Au côté des acheteurs traditionnels de voitures premium se trouvent désormais des jeunes investisseurs qui s’intéressent aux modèles des années 90 appelés les Youngtimers. Il s’agit d’investissements plus accessibles et à fort potentiel.