bandeau-3a-data_slider_v5-2

Intelligence Auto n°87 – Décembre 2025
Comment se comportent les achats de voitures neuves à l’échelle départementale en 2025 ?

10/12/2025

Temps de lecture : 3 minutes
  1. L'ÉDITO

    Le marché des voitures neuves marque le pas. Cette tendance se confirme aussi à l’échelle départementale, où les acheteurs se font de plus en plus rares. Les transactions d’occasion ne parviennent pas à combler ce recul. Tout porte à croire que les automobilistes reportent leurs investissements et gardent leur véhicule plus longtemps.

  1. BAROMÈTRE MARCHÉ IMMATRICULATIONS - NOVEMBRE 2025

aaa_data_infographies_nl_87_1

LES CHIFFRES DES VOITURES NEUVES :

  1. LE MARCHE DES VOITURES NEUVES ATONE MALGRÉ LE SOUTIEN DU LEASING SOCIAL

    Le marché des voitures neuves met fin à une séquence de trois mois consécutifs de progression. Les volumes d'immatriculation atteignent 132 927 unités et sont stables par rapport à novembre 2024. Les raisons sont à chercher du côté des immatriculations des particuliers, comme celles des flottes qui restent à des niveaux relativement bas.

  2. Les aides gouvernementales (bonus, leasing social) propulsent les volumes d’immatriculation des voitures électriques à un nouveau record de 26 % de part de marché.

    Le gouvernement annonce d’ailleurs un relèvement du bonus en 2026, qui pourra atteindre 5 700 euros, contre un maximum de 5 200 euros actuellement avec la prime conditionnée aux critères de production européenne.

  3. Sur cette motorisation, les immatriculations aux particuliers augmentent de 41 %, celles aux flottes de 78 %. Parmi les modèles éligibles au leasing social, la Renault 5 demeure solidement installée en tête, suivie Peugeot 208, Renault Scenic, Citroën ë C3, tandis que la Renault 4 apparaît déjà en cinquième position. En revanche, les immatriculations Tesla (1 591 unités) chutent de 58 %.

  4. En parallèle, l’effondrement des moteurs thermiques se poursuit : l’essence perd 30 % et représente moins d’une immatriculation sur cinq, le diesel recule de 20 % et ne pèse plus que 5 % du marché des voitures neuves. Même les hybrides dans leur ensemble, bien que largement majoritaires (49 % du marché) ne gagnent que 1% avec toutefois de forts contrastes dans le détail : - 3 % pour les hybrides (HEV : Toyota Yaris et Yaris Cross, suivies par la Renault Clio), – 19 % pour les hybrides rechargeables (PHEV, Audi A3, Volkswagen Tiguan, BYD Seal U) mais + 12 % pour les mild hybrid (MHEV, dominés par les Peugeot 208, 3008 et 2008) et + 38 % pour les électriques à prolongateur d’autonomie (EREV, Nissan Qashqai et X-Trail, Leapmotor C10).

aaa_data_infographies_nl_87_2-2

LES CHIFFRES DES VOITURES D’OCCASION

  1. LE MARCHE DES VOITURES D’OCCASION RECULE A NOUVEAU

  1. Après un solide début d’année, le marché des voitures d’occasion a perdu de sa vigueur et abandonne encore 2 % en novembre avec 423 704 transactions. Le point faible réside toujours dans les modèles récents hors électriques (- 9 % pour ceux de moins de 5 ans) mais même ceux de 5 à 10 ans reculent de -7 %, tandis que les plus anciens de plus de 10 ans assurent plus de la moitié des transactions et gagnent encore 4 % sur le mois.

  2. Tout en continuant à perdre du terrain, les motorisations thermiques restent largement majoritaires : plus de 44 % des VO échangés en novembre sont des Diesel (- 5 %), 38 % des essence (- 6 %). A l’inverse, les motorisations électrifiées prennent une place de plus en plus significative : + 27 % pour VO électriques pour une part de marché proche de 4 %, + 13 % pour les hybrides HEV, + 23 % pour les mild hybrid (MHEV), + 6 % pour les hybrides rechargeables (PHEV) et + 13 % pour les électriques à prolongateur d’autonomie (EREV). La part des hybrides de marché de l’ensemble des hybrides s’élève ainsi à 12 %.

LES DIFFÉRENTS MARCHÉS DU VÉHICULE : PANORAMA

  1. LES MARCHES DES VEHICULES NEUFS EN DIFFICULTE ET CEUX D’OCCASIONS MIEUX ORIENTES

  2. Tous les marchés des véhicules neufs sont fortement orientés à la baisse. A l'inverse, certains marchés des véhicules d'occasion retrouvent un dynamisme peu observé ces derniers temps.

aaa_data_infographies_nl_87_3
aaa_data_infographies_nl_87_4

FOCUS

  1. Comment se comportent les achats de voitures neuves dans les départements sur les 11 premiers mois de 2025 ?

  2. Bilan national

    Sur les 11 premiers mois de 2025, 1 459 225 voitures neuves ont été immatriculées en France, marquant une baisse moyenne de 5% par rapport à la même période en 2024. Cette tendance à la baisse pourrait s'expliquer par plusieurs facteurs, tels que les prix des voitures, les incertitudes économiques, ou encore une transition progressive vers des modes de transport alternatifs (vélo, covoiturage, transports en commun).

  3. La tendance générale reste à la baisse, mais les disparités régionales sont marquées. Les territoires d'outre-mer montrent une dynamique positive, tandis que certains départements métropolitains peinent à maintenir leur niveau d'immatriculations. Ces contrastes pourraient refléter des réalités économiques et sociales variées, ainsi que des politiques locales différenciées

  4. Départements en croissance

    Les départements qui enregistrent les plus fortes hausses des immatriculations de voitures neuves sont principalement des territoires d'outre-mer :

    Saint-Pierre-et-Miquelon (+51,72%, 44 véhicules)
    Martinique(+47,69%, 384 véhicules)
    La Réunion (+28,60%, 3 588 véhicules)
    Guadeloupe (+28,51%, 649 véhicules)
    Territoires d'Outre-Mer (+28,04%, 1 644 véhicules)

  5. Ces hausses pourraient s'expliquer par un rattrapage économique, des politiques locales incitatives, ou une demande insatisfaite les années précédentes.

  6. Départements en déclin

    À l'inverse, les plus fortes baisses sont observées dans des départements métropolitains :

    Aisne (-40,75%, 10 927 véhicules)
    Somme (-28,54%, 15 149 véhicules)
    Orne (-28,45%, 3 661 véhicules)
    Seine-Maritime (-27,23%, 34 949 véhicules)
    Vienne (-23,47%, 9 866 véhicules)

  7. Les départements ruraux enregistrent une baisse plus marquée que la moyenne nationale, ce qui pourrait refléter des difficultés économiques accrues, une moindre attractivité pour l'achat de voitures neuves, ou une préférence pour l'occasion.

  8. Départements ruraux en légère croissance ou déclin modéré

    Même dans les zones rurales, certains départements résistent mieux :

    Jura(-2,61%, 4 970 véhicules)
    Lozère (-2,97%, 946 véhicules)
    Indre (-3,22%, 2 883 véhicules)

  9. Ces départements connaissent une baisse limitée, ce qui pourrait s'expliquer par une stabilité économique relative ou des politiques locales favorisant l'achat de véhicules.

  10. Départements ruraux en forte baisse

    D'autres départements ruraux subissent des baisses plus prononcées :

    Cantal (-12,72%, 2 320 véhicules)
    Gers (-11,49%, 3 158 véhicules)

  11. Ces baisses pourraient être liées à un vieillissement de la population, une baisse du pouvoir d'achat, ou une désaffection pour la voiture neuve au profit d'autres modes de transport.

  12. Les départements ruraux sont globalement plus touchés par la baisse des immatriculations de voitures neuves que la moyenne nationale. Cela pourrait indiquer une fragilité économique accrue dans ces territoires, ou une transition plus lente vers de nouveaux modes de mobilité.

aaa_data_infographies_nl_87_5-1

Nos derniers articles

20241209_autojm_mag_v2
19 Déc 2025

Comment évoluent les achats de voitures neuves en France en 2025 ? Analyse départementale

20240306_logo_auto_infos_270_v2
18 Déc 2025

Macbor élargit sa gamme en 2026 sans empiéter sur le territoire de Kove

20240306_logo_trm24_270_v2
18 Déc 2025

Urbaneo Bus, un nouvel acteur des minibus électriques