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Et si les jeunes ne se détournaient pas vraiment de l’automobile ?
Pour s’ouvrir à cette nouvelle clientèle, il est un secteur qui tire son épingle du jeu : les constructeurs de voitures sans permis qui ont largement dépoussiéré leurs modèles. Un design repensé combiné à une reprise de certains motifs de segments en vogue sur le marché traditionnel. Zoom sur la jeune génération et son rapport à l’automobile.
02/11/2022
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Puisqu’il est question des jeunes et de leur intérêt pour les véhicules sans permis (VSP), il peut être intéressant de se pencher sur les relations qu’ils entretiennent avec l’automobile.
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Et notamment de se départir des préjugés affirmant que la rupture est consommée entre les jeunes générations et l’automobile. Précisons que l’objet de notre étude se focalise sur les générations Y (naissance entre 1984 et 1994) et Z (naissance à partir de 1995) et se limite à la France.
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Selon un récent sondage YouGov, seulement un jeune sur trois (de 18 à 34 ans) pense qu’il n’aura jamais besoin d’acheter une voiture. En compilant plusieurs études, on s’aperçoit que l’automobile est associée à deux grandes notions : la liberté et la pollution. En somme, il ne s’agit pas d’un rejet de l’automobile, mais d’une recherche de réconciliation pour tirer le bénéfice de la mobilité sans en avoir les inconvénients, en l’espèce son impact parfois négatif sur l’environnement.
Une recherche de réconciliation pour tirer le bénéfice de la mobilité sans en avoir les inconvénients, en l’espèce son impact parfois négatif sur l’environnement.
Le nombre d’inscriptions au permis de conduire est très stable depuis dix ans
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Contrairement à ce qu’on avance souvent, l’examen des statistiques des pouvoirs publics sur le permis de conduire confirme qu’il n’y a pas de décrochage récent des jeunes avec l’automobile.
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En effet, le nombre de candidats au permis de conduire (groupe léger B + B1) est remarquablement stable depuis 2014, 1,36 million de personnes, jusqu’à 2019, 1,42 million de de personnes. Les seules variations notables s’expliquent aisément par le Covid (un peu plus d’1 million de personnes en 2020 et un effet de rattrapage en 2021, avec 1,54 million de personnes).
Les jeunes ne se détournent donc pas du passage du permis de conduire.
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Le fait qu’ils aient tendance à le passer plus tard s’explique par l’urbanisation grandissante du pays et par le prix du précieux sésame au regard du pouvoir d’achat, nous y reviendrons.
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Deux remarques complémentaires : primo, le taux de réussite à l’examen est aussi très stable ; secundo, s’il a tendance à diminuer ces dernières années, l’écart entre le taux de réussite des jeunes hommes et des jeunes femmes reste en moyenne de 9 %.
Les jeunes générations sont moins sensibles à la notion de propriété
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Voilà pour les jeunes citoyens, mais quand on les considère comme des consommateurs, il apparaît qu’ils ont le même juge de paix que leurs aînés, à savoir le budget. Une nuance se fait jour sur le rapport à la possession de la voiture, chose à laquelle les jeunes attachent moins d’importance.
Ils plébiscitent aussi les mobilités partagées, servies par des applications de plus en plus ergonomiques et efficaces.
Et même surveillées par des applications pourrait-on dire, car le partage de mobilité avec une personne inconnue est rejeté par la plupart des 18-34 ans.
Et même surveillées par des applications pourrait-on dire, car le partage de mobilité avec une personne inconnue est rejeté par la plupart des 18-34 ans.
Les jeunes générations achètent majoritairement des VO
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En 2021, les jeunes des générations Y et Z ont représenté 37,51 % des acheteurs de VPN VPO sur le segment des particuliers. Ils pèsent lourd sur le marché de l’occasion (40,35 %) et naturellement bien moins sur celui des voitures neuves (15,4 %). Et logiquement, la génération Z disparaît quasiment des radars pour le marché des voitures neuves (3,44 %).
Au niveau des régions, on retrouve les grandes tendances du marché global chez les jeunes.
GEN Y et Z : le financement locatif domine pour l’achat de VN, mais n’existe pas pour le VO
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Une fois posé le fait que les jeunes générations ont moins d’attachement à la propriété, il peut être intéressant de regarder quels financements ils choisissent.
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D’une part, pour le véhicule d’occasion, leur marché de prédilection, le recours à des formules locatives est plus que marginal et quasiment 100% des transactions sont réalisées en achat comptant ou via un crédit classique.
D’autre part, pour le véhicule neuf, c’est l’inverse et les produits de financement locatifs dominent (59,08% pour la génération Y et 59,29% pour la génération Z). Il est encore intéressant de constater qu’il n’y a aucune différence d’usage entre la génération Y et la génération Z. Enfin, les datas démontrent que comme pour leurs aînés, le recours aux produits de financement locatifs progresse très régulièrement au fil des ans pour l’achat de VN (pour les GEN Y et Z : 46,4% en 2019, puis 49,1% en 2020, puis 54,2% en 2021, et déjà 59,1% sur les neuf premiers mois de 2022).
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Les tendances sont très proches dans la mesure où il est logique que la génération Z, plus jeune, privilégie des modèles plus compacts, qui sont aussi moins onéreux.
Les jeunes générations roulent plus en berline qu’en SUV
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On retrouve cette logique à l’œuvre pour le choix des carrosseries. Dans les deux cas, les berlines dominent très largement le mix. Pour des raisons familiales (naissance des premiers enfants) et financières (situation en moyenne plus stable et achat de couple), la génération Y achète davantage de SUV, de monospaces et de breaks que la génération Z.
Cette dernière privilégie d’ailleurs parfois l’achat plaisir représentant un volume de coupés presque aussi important que celui de la génération Y.
